Sachant qu’il débarquait à des délais très restreints par rapport à la CAN-2023 (13 janvier – 11 février), Djamel Belmadi a essayé de donner un maximum d’opportunités à Amine Gouiri pour s’intégrer en sélection. Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu pour le néo-Fennec… à un poteau près.
Très actif et remarquable pour sa première sélection, marquée par une titularisation, contre le Cap Vert (succès 5-1) en octobre dernier, Amine Gouiri a été moins en vue lors des trois matchs suivants face à l’Egypte, la Somalie et le Mozambique.
Le mauvais mode d’emploi ?
Lors des ses quatre examens avec l’EN, il a évolué à trois postes différents: attaquant de soutien (9.5), avant-centre et ailier pour les deux dernières apparitions dans lesquelles il était remplacé à la pause. Pas le meilleur des signes. D’ailleurs, après le match face aux Somaliens, le coach des Verts a évoqué son mode d’emploi.
A ce sujet, Belmadi déclarait qu’« Amine concernant son poste, il joue beaucoup attaquant côté gauche en club, il a les qualités pour jouer comme ça. Il a joué comme ça en espoir. C’est le poste où il joue le plus d’habitude mais on sait qu’il peut être bon derrière l’attaquant comme lors du dernier match contre le Cap Vert, c’est peut être son poste préférentiel mais nous on a un système qui est adaptable ».
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Plus compatible avec un 4-4-2 ou un 4-2-1-3
En tout cas, l’adaptation a besoin de temps et le sociétaire du Stade Rennais FC a débarqué juste avant le début des choses sérieuses ce qui donne moins de temps et d’opportunité pour l’entraîneur d’El-khadra de faire dans l’expérimental. En effet, en l’espace de 3 jours, Gouiri sortait après 45 minutes de jeu. Certes, on peut penser que pour dimanche, c’était un choix tactique. Toutefois, le fait que ça tombe sur lui veut peut-être aussi dire que Belmadi n’a pas vu ce à quoi il s’attendait de la part du buteur historique des sélections de jeunes de l’équipe de France dont l’impression aurait peut-être été différente sans le poteau à Maputo.
De plus, à la décharge du joueur, on peut clairement dire que le driver des Fennecs l’a cantonné à jouer dans un registre à contre-nature. Gouiri est plus compatible avec un 4-4-2 ou un 4-2-1-3 placé derrière l’attaquant de pointe. Le premier schéma n’est pas affectionné par Belmadi alors que, pour le second, c’est Farès Chaïbi qui aurait ses faveurs. Après 4 sélections, on peut dire que Gouiri peine à s’intégrer. Au même titre que Houssem Aouar d’ailleurs qui n’a pas pu rééditer son rendement contre le Cap Vert. Et encore, niveau timing, il est arrivé plus tôt que le Rennais. Le temps sera l’autre adversaire par rapport à la CAN-2023.