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Interview LGDF/Djilali Bahloul (nouvel entraineur JSK): “Je ne suis pas un petit entraîneur”

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Bahloul

Arrivé sur la pointe des pieds cet hiver pour occuper le poste d’assistant de Azzedine Ait Djoudi, le jeune technicien Abdelkader-Djilali Bahloul aurait tout aussi bien pu prétendre être au sommet de la hiérarchie compte tenu de son CV. Mine de rien, ce coach franco-algérien de 42 ans, originaire de Marseille mais né à Relizane (Ouest algérien), a gambadé dans neuf pays différents et a écrit quelques belles lignes dans son CV. Véritable globe-trotter, il a roulé sa bosse aussi bien en Afrique (La Linguère de Dakar, Stade d’Abidjan), qu’en Europe et en Asie (Altay SC, Al Ahli Club, Al-Nahdah SC) avant de rentrer au pays en février avec l’objectif de se faire un nom chez lui. Et pour l’heure, on peut dire sans risque de s’y méprendre qu’il s’en sort pas mal. Pourvu que ça dure…

Vous avez été nommé dans un premier temps comme assistant de Azzedine Ait Djoudi avant de vous retrouver seul aux commandes de l’équipe première de la JS Kabylie. Quel était le projet qui vous été proposé à votre venue ?

C’est vrai que je suis arrivé en tant qu’assistant de Azzedine Ait Djoudi. Nous avons d’ailleurs fait un match ensemble (JSK-USB, Ndlr), qui s’était soldé malheureusement par un nul. Deux jours après, Azzedine a décidé de quitter le navire. À partir de là, la direction m’a proposé de prendre seul les commandes avec Rabah Bensafi jusqu’à la fin de la saison. J’ai naturellement dit oui, parce que la JSK est un grand club. Une opportunité comme celle-là ne se refuse pas.

Depuis que vous êtes aux commandes, l’équipe est sur une courbe ascendante. Mieux, elle reste sur trois matches sans défaite (2 victoires et 2 nul). Qu’avez-vous changé dans l’approche pour remettre l’équipe sur rails ?

On a apporté quelques réajustements. Et puis, on a travaillé beaucoup le mental. C’est vrai que pour le moment, les débuts sont plutôt positifs. Sur quatre matches, on gagne deux fois et on fait deux matches contre deux belles équipes (USMA, CSC, ndlr). Sur le plan comptable, c’est huit points sur douze. C’est vraiment pas mal. Après, l’enjeu de maintenir cette dynamique jusqu’à la fin de la saison parce que l’équipe a besoin d’engranger un maximum de points.

On dit de vous que vous êtes très proche des joueurs. Cette méthode constitue-t-elle l’un des ingrédients de votre réussite ?

Je pense que le feeling est très important dans chaque relation. On est avant tout des humains, donc l’affect joue un rôle important. Disons, qu’on essaie de beaucoup communiquer. Rien d’exceptionnel. Des mots simples pour motiver les joueurs et les amener à croire en leur potentiel. C’est important pour le joueur et pour le groupe. Tout donner. Jouer comme une équipe. Après, il faut reconnaître aussi que la victoire face au MC Oran a fait beaucoup de bien aux joueurs. C’était tellement tendu avant cette rencontre, dans la mesure où si on perdait, le MCO revenait à cinq points seulement derrière, que les joueurs se sont libérés après. On s’est mis depuis à jouer avec la mentalité de vainqueur et cela se ressent sur le terrain.

Un nouveau président du conseil d’administration est arrivé récemment. Quel a été son discours ?

Franchement, tout le monde voit d’un bon œil l’arrivée du nouveau président. C’est quelqu’un de présent au quotidien. Il est attentif aux besoins des joueurs et du staff. Sa présence est positive et ça fait du bien au groupe parce qu’il sent qu’il a un soutien de poids. C’est important…

Quels sont les objectifs à atteindre en cette fin de saison. Finir dans le top 5 est-il dans vos cordes ?

La mission qui m’a été assigné est le maintien. Aujourd’hui, on peut dire que cet objectif a été atteint à 99%. Après, derrière est-ce qu’on est capables d’aller chercher la cinquième place, je pense que oui. On est en tout cas preneur de ce qui vient dès lors que notre objectif principal est atteint. C’est tout bénef pour nous. Ce qui est sûr en tout cas, c’est qu’on jouera de la même manière jusqu’à la fin de la saison.

Mine de rien, vous avez une longue expérience en Afrique et dans le Golfe en tant qu’entraîneur. Avez-vous, dans un coin de votre tête, l’ambition de continuer seul la saison prochaine ? Aussi, les rumeurs de l’arrivée d’un entraîneur en fin de saison vous dérangent-elles ?

C’est vrai que j’en suis à mon neuvième club dans ma carrière. J’ai travaillé dans neuf pays différents. Je pense que l’expérience, on l’acquiert avec le travail. Cela fait dix ans que je suis entraîneur professionnel. J’ai naturellement des ambitions personnelles. Je suis déjà assez fier d’être dans ce top club algérien et africain. Rester à la JSK la saison prochaine serait l’aboutissement du travail qu’on est en train de mettre en place. Bien sûr que je serai heureux de continuer. C’est vrai qu’on parle de l’arrivée d’un grand entraîneur. J’essaie de faire abstraction de ce qui se dit. Déjà que personnellement, je ne me considère pas comme un petit entraîneur. J’ai mon vécu et ma carrière. Et puis, n’importe quel entraîneur, quel qu’il soit, c’est les résultats qui le définissent. On essaie donc de bien finir la saison et on verra ce qui se passera.

La JSK est connue pour être un club où la pression est omniprésente. Comment composez-vous avec ce paramètre ?

Pour moi, la pression est un allié. J’ai presque envie de dire que je suis né avec. En tant que Marseillais, ça ne me fait pas peur. Je sais que la JSK, c’est un club à part. Avant de venir, je savais dans quoi je m’embarquais. Il faut donc prendre ça de manière positive.

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