Au fond du trou l’hiver dernier, Jaouen Hadjam (21 ans) a réussi à relancer sa carrière d’une fort belle manière. Le défenseur a même pu retrouver l’équipe nationale et s’imposer comme une solution crédible à gauche. Et c’est la juste-récompense pour un joueur qui a su faire preuve de résilience dans les moments compliqués.
Du caractère, il en faut pour durer dans un sport comme le football où les choses peuvent aller très vite. C’est ce qui s’est passé avec Hadjam passé du 2e palier en France (Paris FC) à la division élite (FC Nantes) avant de rejoindre directement l’équipe nationale d’Algérie en mars 2022 sous les ordres de Djamel Belmadi.
La CAN 2023 pouvait l’anéantir
Malheureusement, le fameux RamadanGate (le joueur voulait jeuner mais ça a fini par lui coûter sa place dans le groupe) avec Antoine Kombouaré, coach des Nantais à l’époque, était venu chambouler sa carrière et l’envoyer au placard chez les Canaris. C’était le “désenchantement”. Le départ de l’entraîneur n’a pas trop arrangé les choses puisque Hadjam était déjà redevenu un remplaçant dans la durée. Surtout avec le retour de Quentin Merlin au poste de latéral gauche.
Bref, plus rien n’allait pour Hadjam. Et malgré quelques minutes grignotées par-ci par-là, Belmadi n’a pas jugé utile de le prendre pour la CAN 2023 lui préférant même un Yasser Larouci qui ne jouait quasiment pas du côté de Sheffield United. Ce choix, quelque peu contestable, pouvait l’enfoncer encore plus car Hadjam n’avait pas hésité à dire “oui” immédiatement à l’Algérie alors qu’il était fréquemment présent dans les catégories jeunes de l’équipe de France.
Un vrai concurrent pour Aït-Nouri
Finalement, cette CAN a constitué un tournant pour lui. C’était un “déclencheur” puisqu’il a décidé de prendre les choses en main et d’aller tenter une nouvelle expérience du côté de la Suisse en signant chez les Young Boys de Berne. Un choix clé et judicieux car cette arrivée chez les Bernois lui a permis de se relancer et retrouver de la confiance et… El Khadra après la venue de Vladimir Petkovic en mars dernier. Et, cerise sur le gâteau, il a aussi pu découvrir la Ligue des Champions UEFA cette saison.
En septembre dernier, lors des deux rencontres contre la Guinée équatoriale et le Libéria, l’ex pensionnaire du Paris FC, titularisé à chaque fois en l’absence de Rayan Aït-Nouri (blessé), a été très costaud. Sa prestation peut même le mettre sur la balance avec ce dernier pour le poste de latéral gauche. D’autant plus que Hadjam paraît plus efficace sur le plan défensif. Une chose est sûre : il faudra compter avec lui dans l’avenir.