Ils s’accordent à dire que représenter l’Algérie est « une fierté ». Ils ont livré le meilleur d’eux-mêmes et ont honoré la patrie en hissant très haut son drapeau : ces athlètes algériens nés en France continuent d’écrire les plus belles pages du sport national. A l’image du football, les Fédérations sportives du pays peuvent compter sur la formation de haut niveau de ces 8 athlètes de la diaspora qui composent la délégation algérienne !
À Paris, pour le compte de la 33ᵉ édition des Jeux Olympiques, les Franco-Algériens représentant l’Algérie sont conviés à un rendez-vous spécial et riche en émotions. Répondant favorablement à l’appel du cœur, par conviction le plus souvent, ils seront 8 à défendre fièrement les couleurs algériennes à Paris.
Saoussen Boudiaf, cette Algérienne née à Roubaix, n’aura de repos que quand elle aura rempli sa mission. Une mission pour l’Algérie, la terre de sa grand-mère maternelle tant aimée. Descendante d’une famille originaire de M’sila, la sabreuse Championne du Monde (Cadette, Junior puis Senior) a décidé de tourner le dos à l’escrime tricolore en 2021 pour défendre, sabre au clair, le pays qui touche son cœur. Elle prendra part aux JO Paris 2024 après une première participation olympique à Rio en 2016 avec la France.
Munis d’une formation de base qui leur permet de rivaliser avec les plus grands athlètes, les franco-algériens apportent une précieuse expérience qui devrait être l’une des pierres angulaires de la formation nationale. C’est le cas d’une championne mondiale de sa spécialité qui a décidé de faire volte-face et de venir « Kayaker » pour l’Algérie.
Il s’agit de Carole Diana Bouzidi, championne du monde du canoë-kayak slalom en 2014. Née à Paris en 1985, cette athlète confirmée a opté pour l’Algérie dans ce qui s’annonce être un « renouveau de carrière réussi ». « Je donne tout ce que j’ai pour représenter au mieux l’Algérie » dit Bouzidi, partie pour dominer, sans partage, sa spécialité sur le plan continental.
Franco-Algériens aux JO 2024 : quand l’ADN DZ prend le dessus
Elle est de ces Algériennes qui se démontrent sur plusieurs plans, joignant la force de caractère nationale à la motivation inépuisable des conquérants algériens. Zohra Nora Kehli, la sabreuse, étudiante en Master d’Histoire à La Sorbonne et conseillère municipale dans sa ville, représentera l’Algérie, aux JO Paris 2024, pour son plus grand bonheur et celui de ses ancêtres. Née à Paris en 2001, Kehli s’illustre sur tous les niveaux. Outre ses études à la prestigieuse Université de la Sorbonne, la talentueuse sabreuse est chargée municipale de la petite enfance à Bagnolet depuis le 28 juin 2020. « C’est le sang de mes aïeules combattantes qui coulent dans mes veines », dit la championne africaine en individuel à Casablanca en 2022.
Goûtant aux sensations du plus haut niveau aux côtés des prodiges français, c’est en Algérie que la fratrie des Mammeri a décidé de poursuivre sa carrière où les titres africains et arabes sont plus faciles à accrocher. Une carrière bien lancée pour rencontrer un franc succès puisque l’élan est prometteur sur le plan continental.
« C’est une grande fierté de représenter l’Algérie. Tous nos cousins et tantes sont en Algérie, on va essayer de les rendre fiers de nous », disent Koceila et Tanina Mammeri, l’espoir du Badminton algérien à Paris. Nés à Chambéry, Koceila et Tanina Violette Mammeri dominent le classement africain de leur discipline après un long règne des Égyptiens.
Né à Perpignan, le nageur algérien, Jaouad Syoud, est de ces Franco-Algériens qui respirent l’Algérie. Issu d’une famille originaire de Constantine, Syoud s’est battu corps et âme pour honorer son pays grâce à la détermination sans faille du papa Halim. Avec un long et honorable palmarès sur le plan africain et arabe, le nageur de 25 ans, qui s’est révélé aux Jeux Méditerranéens 2022 à Oran, est le fer de lance de la nation algérienne. À Paris, où il s’est qualifié grâce à une invitation du CIO, l’occasion se présente pour passer un cap à l’international où le niveau est absolument tout autre.
Un cap qui sera aussi en ligne de mire du pongiste algérien, Mehdi Bouloussa. Fruit de la formation française, le joueur du tennis de table a troqué sa raquette tricolore contre une raquette sans discontinue avec ce que le cœur ressent. Défendant les couleurs algériennes, Bouloussa, 29 ans, est sur le toit du ping-pong africain avec un sacre à Accra pour le compte des Jeux Africains. À Paris, le rendez-vous sera spécial pour Bouloussa, lui qui est formé au club Saint-Denis Tennis de Table 93.
Il serait impossible de parler des Franco-Algériens qui ont opté pour l’Algérie sans évoquer le cas de la championne nationale de la gymnastique, Kaylia Nemour. Du haut de ses 17 ans, Nemour, la plus jeune athlète de la délégation algérienne aux JO Paris 2024, est d’ores et déjà une star nationale. Gymnaste confirmée, ce cadeau tombé du ciel est l’espoir d’une médaille d’or pour l’Algérie aux JO parisiens.
Alors que les médecins de la fédération française de gymnastique essaient de freiner l’ascension fulgurante de cette athlète prodigieuse, Nemour a opté pour l’Algérie en 2023 pour son plus grand bonheur. « Ça serait vraiment spécial de remporter une médaille pour l’Algérie aux JO », dit l’athlète qui a montré l’étendu de sa palette aux Wold Cup Series 2024.
Nul doute que ces enfants de la diaspora algérienne feront tout pour honorer les couleurs nationales en ramenant des médailles comme l’a fait le pionnier, le boxeur franco-algérien Mohamed Zaoui (médaillé de bronze aux JO 1984 de Los Angeles) qui a remporté la toute première médaille de l’Histoire de l’Algérie aux Jeux Olympiques.
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