Ce samedi, à partir de 18h15, Djamel Sedjati sera sur la piste du Stade de France pour la finale du 800m aux Jeux Olympiques Paris 2024 (26 juillet – 11 août). Ayant signé le meilleur chrono de la saison sur la distance (1:41.46), l’Algérien part naturellement favori. Mais cela ne lui garantit aucunement l’or. Décryptage.
Il est évident que Sadjati est un athlète rapide. Sur cet aspect pur, il peut avoir l’avantage… si le tempo de la course est élevé et qu’il ne fait pas trop de calculs comme l’a préconisé Ali Saïdi-Sief, médaillé d’argent du 5000m aux JO Sydney 2000. C’est ce scénario qui pourrait arranger le vice-champion du monde 2022 à Eugène (Etats-Unis). Dans le cas où le premier tour est bouclé aux alentours de 50 ou 51 secondes, le Dz aura certainement un coup à jouer sachant qu’il a une VMA remarquable. Surtout dans les 200 derniers mètres. Le cas de figure où les deux 400 mètres sont courus dans un temps aussi proche possible présentera un avantage pour lui.
Wanyonyi, Tual et Arop en menaces
Toutefois, si le premier tour est essuyé en plus de 52 secondes, Sedjati pourrait être en danger. En effet, la course deviendra très tactique avec un rythme qui risque de ne pas faire ses affaires. Quand bien même il a montré bon sens du placement lors des ses deux précédentes courses lors des qualifications.
Il faut savoir que, sur la grille de départ, il y a des adversaires de qualité. Au niveau du temps, on peut s’attendre à ce que le Kenyan Wanyonyi Emmanuel (1:41.58 comme season’s best), le Français Gabriel Tual (1:41.61 SB) et l’expérimenté Canadien Marco Arop (1:42.93 SB) constituent un danger pour lui. L’Espagnol Mohamed Attaoui (1:42.04 SB) sera aussi à surveiller. En résumé, si la course est rapide, Sedjati aura 80% de chances de décrocher le sacre. Dans l’éventualité où elle est tactique, tout pourrait survenir. On peut estimer sa probabilité de décrocher l’or à 65%. En tout cas, il faudra se donner à 100%. Et on peut compter sur lui pour le faire.