La participation de l’Algérie à la 33ᵉ édition des Jeux Olympiques d’été, organisée à Paris, a pris fin. Nous avons donc une vue d’ensemble sur les résultats de toutes les disciplines. Parmi elles, l’athlétisme, fer de lance algérien au JO.
En effet, l’athlétisme algérien était très attendu à Paris. Étant la discipline la plus représentée, avec la lutte, les performances des athlètes algériens étaient scrutées de près vu la ferveur que procurent les différentes épreuves. Néanmoins, cet engouement que l’athlétisme a suscité n’a pas tenu toutes ses promesses. Ainsi, sur huit athlètes en lice, un seul a pu décrocher une médaille.
Encore, il faut dire que la médaille de bronze de Sedjati a laissé un goût d’inachevé pour plusieurs spectateurs qui souhaitaient voir le natif de Tiaret avec une médaille d’or qui n’était pas loin. Terminant sur la troisième marche du podium, Djamel Sedjati a peut-être sauvé la face de l’athlétisme algérien aux JO Paris 2024, mais la moisson pouvait être davantage impressionnant si ! Les deux autres athlètes du 800m, Mohamed Ali Gouaned et Slimane Moula ont échoué à rejoindre la finale malgré des chances de repêchage.
« Ma participation n’est pas bonne. Je souffrais d’un malaise cardiaque. J’espère revenir plus fort dans un avenir proche », a dit Moula, éliminé en 1/4 de finale. De son côté, Gouaned a terminé dernier de sa série de 1/2 finale.
« Ceux qui critiquent les athlètes n’ont pas conscience qu’on se sacrifie pour améliorer nos performances. Personnellement, je me suis privé de fêter l’Aïd avec mes proches rien que pour être prêt pour les JO », a dit Gouaned ! Une déclaration qui a suscité de nombreux questionnements sur mental de nos athlètes. « Livrer une telle déclaration, la veille de la demi-finale, a peut être porté préjudice à l’athlète. Il fallait rester concentré sur l’objectif d’atteindre la finale », dit un internaute.
Athlétisme algérien aux JO : la finale de Triki et les éliminations successives
À Paris, le triple sauteur algérien, Yasser Tahar Triki, l’un des deux porte-drapeaux de l’Algérie, a atteint sa deuxième finale olympique de rang. Or, Triki a été largué dès les premiers bonds et n’a terminé que 9ᵉ. Un bien minime résultat comparé à sa 5ᵉ place à Tokyo.
Par ailleurs, le hurdler, Amine Bouanani, aura livré le meilleur de lui-même en dépit de son élimination aux portes de la demi-finale. Des millièmes de seconde séparaient l’athlète de 27 ans du second qualifié de la série. Le recours à la photofinish a tranché en sa défaveur. Les détails du haut niveau.
De plus, à Paris, l’athlétisme algérien a connu deux participations historiques dans deux disciplines qui se refusaient à nos athlètes jusqu’alors.
En effet, Oussama Khennoussi était le premier algérien à participer aux épreuves olympiques de lancer de disque, et Zahra Tatar était la première à prendre part aux épreuves féminine de lancer du marteau. Pour Khennoussi, les JO parisiens seront une tache bien ancrés dans sa carrière. Suite à une mauvaise entrée en lice, l’athlète a décidé de prendre sa retraite. « Merci pour ceux qui ont cru en moi. Paris sera mon dernier événement sportif. Je n’accepte pas que je sois insulté à cause de ça. Je mets fin à ma carrière », avait écrit l’athlète sur Facebook. Khennoussi avait retiré ce post par la suite. Une réflexion plus mure s’impose.
De son côté, Tatar n’a pas fait long feu aux JO 2024. La championne d’Afrique en titre n’avait pas réussi à atteindre le minima avec ses 66,99 m et a fini 25ᵉ sur 32.
Finalement, Bilal Tabti a confirmé que les standards du haut niveau étaient aux antipodes de ce qu’il avait proposé, lui qui a terminé sa course dans la douleur, accusant un retard de 24 secondes de l’avant-dernier de sa série du premier tour du 3000m steeple.
Ce bilan est certes très maigre, mais il s’inscrit dans la lignée des autres participations au fil des différentes éditions des JO, il n’est ni surprenant ni inattendu, aucun athlète, parti outsider, n’a tiré son épingle du jeu pour signer une performance qui surprend la galerie. Mais les quelques minimes fulgurances méritent un brin d’encouragement, faute de tout rejeter, il laisse donc les spectateurs mitigés !
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