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Madjer : “Je conseille à Mahrez de reprendre les entrainements et travailler dur”

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rabah madjer conference survetement

Dans un long entretien accordé à Goal, le sélectionneur national Rabah Madjer s’est exprimé sur de nombreux sujets concernant l’actualité des Verts et ses joueurs qu’il aime tant diviser entre joueurs locaux et expatriés en Europe. Abusant d’un discours démagogique et frisant le pathétique, Madjer a décrit sa méthode de travail où la communication et la tactique sont, selon lui, ses points forts. Voici l’entretien dans son intégralité.

Dans un long entretien qu’il a accordé à Goal, Madjer a expliqué pourquoi il n’a pas hésité une seconde avant de prendre la suite de Lucas Alcaraz. Il revient aussi brièvement sur ses expériences passées, tout en étalant la manière dont il perçoit le football et aussi la façon dont il compte s’y prendre pour réussir sa mission. Il évoque également sa proximité avec ses joueurs, qu’il appelle ses “amis”, et le souci qu’il a de tout faire pour les mettre à l’aise. Enfin, il n’hésite pas à rétablir la vérité concernant la vision qu’il a de la sélection et de ce sempiternel débat des joueurs locaux et binationaux. 

C’est votre troisième expérience en tant que sélectionneur. Dans quelle mesure vos deux premiers passages à la tête de la sélection peuvent vous aider aujourd’hui dans cette nouvelle mission ?

Mon premier passage date de 1994. A l’époque, je venais à peine de finir ma carrière de joueur et mon pays a fait appel à moi. J’allais devenir le plus jeune sélectionneur au monde. J’avais 33-34 ans (35 en réalité, ndlr). Je n’avais aucune expérience d’entraîneur, et j’étais encore joueur dans mon esprit. Mais je n’ai pas refusé mon pays. Je suis rentré dès qu’on a fait appel à moi et j’ai travaillé avec les moyens du bord. J’ai donné le meilleur de moi-même. C’est vrai que j’ai fait quelques erreurs, à cause justement de ce manque de vécu. Et ça m’a un petit peu desservi. Mais malgré cela, j’ai laissé cette équipe nationale à un point de la qualification à la CAN 1996. Il s’est passé ce qui s’est passé derrière. Après je suis reparti à l’étranger. Je me suis renforcé comme entraineur au FC Porto B où on a eu de bons résultats et j’ai passé mes diplômes complets d’entraineur en 1998 à Clairefontaine.

J’ai entrainé par la suite dans le Golfe, où j’ai gagné des titres et eu de bons résultats. Le pays a fait appel à moi de nouveau en 2002. J’étais plus “blindé” à ce moment-là. Il y avait un président de la fédération, le regretté monsieur Omar Kezzal, pour qui j’ai beaucoup de respect. Un homme bien, un très grand monsieur qui a fait beaucoup pour le football algérien. Et bien sûr, il y avait le ministre de la jeunesse et des sports qui me soutenait. C’était la phase finale de la CAN au Mali. Je n’avais pas le temps de rebâtir cette équipe. J’ai dit “écoutez, l’objectif c’est 2006, la qualification à la Coupe du monde”. Tout le monde était d’accord. J’ai dit que nous allions rebâtir cette équipe après le tournoi avec des joueurs jeunes et des moins jeunes.

Il y a eu dans la foulée un changement à la tête de la fédération et j’ai connu des problèmes avec les nouveaux responsables de la fédération. On a rebâti une très, très bonne équipe et il y avait de l’espoir. Nous avions fait un match amical en Belgique pour un nul 0-0 qui signait vraiment le grand départ de notre équipe nationale. J’avais réussi à construire quelque chose de solide. Mais après ce match, j’avais été limogé sans raison. Moi j’attendais plutôt une récompense. On m’avait menti ! Croyez-moi, c’était dur à avaler tout ça. Je refuse d’entrer dans les détails, car j’ai beaucoup de respect pour le football de mon pays et pour l’équipe nationale.

Enfin des années sont passées, des personnes ont quitté la fédération et mon pays a fait appel à moi une troisième fois. Nous avons très bien commencé avec trois succès en trois matches amicaux. On a gagné le match contre le Nigeria sur tapis vert. On a fait 0 à 0 contre cette équipe nigériane malgré six absences parmi les cadres de cette équipe nationale et on s’est créé beaucoup d’occasions. Là, je pense que nous sommes sur la bonne voie et actuellement nous sommes en train de travailler avec sérénité. La fédération nous fait confiance et il y a un bon groupe et un bon staff. Je pense que notre équipe nationale redémarre sur des bases très solides et les résultats sont là pour en témoigner.


J’ai confiance en mes capacités, en mes connaissances du football”


Justement, par rapport à vos deux précédentes expériences et au-delà de la qualité de l’équipe qu’il y a aujourd’hui, quels changements constatez-vous ? 

Tout d’abord, j’ai confiance en mes capacités et en mes connaissances du football. La preuve, ce sont ces trois succès en trois matches, alors que notre équipe nationale était dans le coma, il faut bien le dire. Nous avons su comment réanimer cette équipe avec ces joueurs qui sont en Algérie ou les joueurs qui sont de l’autre côté. Il y a une confiance mutuelle, le courant est passé. Moi je suis quelqu’un qui protège ses joueurs. Et je pense que les joueurs nous le redonneront sur le terrain, eux qui se sont battus à fond face à toutes les équipes qu’on a affrontées. Les joueurs locaux qu’on a emmenés en Tunisie affronter le Rwanda étaient des joueurs déterminés. Je pense que le moral et la confiance sont revenus. Je pense qu’actuellement nous avons une famille, le courant passe très bien avec le staff et entre les joueurs locaux et les joueurs de l’autre côté. Nous avons réussi à former une belle équipe nationale.

Est-ce que le fait d’avoir été un grand joueur aide au niveau de la gestion humaine et des égos dans un vestiaire ?

Beaucoup de gens disent qu’être un grand joueur n’aide pas forcément à devenir grand coach. Et bien ça dépend. Il y a des joueurs qui ne sont pas intéressés par le fait de devenir entraîneurs un jour et il y a des joueurs qui veulent être entraîneurs. C’est un choix qui se fait. Il y a d’anciens joueurs comme Guardiola qui réussissent comme coaches. Je pense que le football doit revenir aux footballeurs et ça, c’est très, très important.


“Quand les binationaux nous ont rejoints dernièrement, ils ont vu que la presse avait écrit des mensonges. Tout a été fait pour nous déstabiliser.”


Mais est-ce que vous ressentez dans le vestiaire que les joueurs vous estiment d’une manière particulière ?

Nous étions footballeurs et nous avons à faire à d’autres footballeurs. Les joueurs actuels, ce sont eux les vedettes, c’est pas nous. Nous, nous sommes-là pour leur donner le secret du football. Nous sommes passés par là, on essaye de les aider. On essaie de les mettre sur de bons rails, afin qu’ils puissent démarrer sur des bases solides. La communication et le respect mutuel sont très importants. Notre mission, c’est de voir les joueurs réussir et les joueurs c’est de voir leur coach réussir. Au début, les joueurs avaient un petit peu peur de moi. Pourquoi ? Parce que la presse a beaucoup parlé, comme quoi Madjer n’aimait pas les binationaux, il préfère les joueurs locaux… On leur a menti ! Moi j’ai beaucoup de respect pour les joueurs qui évoluent en Europe et qui à chaque fois se sont montrés disponibles pour l’Algérie. Et il y a ici des joueurs qui ont été marginalisés pendant des années et des années et auxquels j’ai tendu la perche pour qu’ils viennent en équipe nationale. Et là nous sommes un groupe, une famille. Quand les binationaux sont venus faire des stages avec nous, ils ont vu que ce que la presse avait écrit était des mensonges. Ils (les journalistes) ont tout fait pour déstabiliser le groupe. Ils ont échoué, car nous travaillons dans la sérénité avec tout le monde.

Si on devait définir le “style Madjer” en tant qu’entraineur, ça serait quoi ? Comment souhaitez-vous que votre équipe se produise et se comporte sur un terrain ? Dit autrement, à quoi reconnait-on une équipe entrainée par Madjer ?

Moi, je parle beaucoup aux joueurs dans les réunions ou lors des causeries. Quand je leur parle, je leur dis que je veux avoir une équipe nationale qui a du métier. Avoir une équipe nationale qui joue bien au football ne m’intéresse pas si elle n’a pas de métier. Quand on est sur le terrain, on doit savoir ce que l’on doit faire. Je suis quelqu’un qui travaille beaucoup sur le plan tactique. Je travaille aussi beaucoup les placements, que ça soit en défense ou en attaque. Comment on se projette vers l’avant, comment on revient. Comment on ferme les espaces. C’est un travail que je fais très souvent. Et je pense que c’est ça qui nous a un peu aidés lors des trois matches qu’on a joués jusqu’ici. Ça a porté ses fruits. Je voulais rattraper le temps perdu. Mais ce qui est bien, c’est que les joueurs, que ça soit ceux qui évoluent au pays ou ceux d’Europe, ils ont le moral. Ils ont oublié les moments difficiles qu’ils ont traversés. Là, il y autre chose qui se dessine pour eux. La confiance est revenue, de même que la bonne ambiance. On essaye de les mettre à l’aise. On est presque amis avec eux. On essaye de sympathiser et on ne ferme la porte à personne. Celui qui peut donner un plus à la sélection est le bienvenu. Et tous les joueurs reviennent de bon cœur en sélection. Ils sont même pressés de nous retrouver.

Redonner à l’Algérie une identité de jeu, cela fait-il partie de vos priorités à court terme ? Ou est-ce que l’important est surtout de ramener des résultats au vu de la période difficile que cette sélection a traversée ?

Moi, j’ai un objectif. Celui tracé par la fédération. À savoir, la qualification pour la CAN 2019. Et aller très loin dans cette phase finale pourquoi pas. On va faire le maximum. Notre début est déjà très bon. Nous allons donc continuer à travailler. Tous les mois on fait au moins un stage de trois jours, surtout avec les joueurs qui évoluent en Algérie. Il y a aussi les autres, mais avec les dates FIFA on a un peu les mains liées. En mars, nous avons deux matches amicaux et on va essayer de continuer sur notre lancée. Moi, je suis un gagneur. Je veux gagner, gagner et gagner. Parce qu’en remportant un match, ça vous ouvre l’appétit pour les suivants. Je pense que d’ici la phase finale de la CAN, on aura une équipe compétitive. On s’y rendra pour gagner et aller très loin.


“Je préfère toujours gagner, mais si mon équipe joue bien en plus alors j’ai le beurre et l’argent du beurre”


Qu’est-ce qu’un bon entraineur ? Est-ce que c’est celui qui gagne uniquement ?

Tous les entraineurs souhaitent gagner d’abord. Moi, je préfère toujours gagner. Et je me rapproche plus de ces entraineurs qui sont pragmatiques plutôt que des doux rêveurs. Si mon équipe gagne, je suis très heureux. Et si en plus de cela, elle pratique du bon football, alors là il y a le beurre et l’argent du beurre. On ne peut qu’être heureux lorsque votre équipe joue bien au ballon, fait de belles choses sur le terrain et marque des buts. Mais il faut se souvenir que notre équipe nationale a traversé une période très difficile, avec tous ces matches perdus contre la Zambie, le Nigeria et le Cameroun. On ne sait pas ce qui s’est vraiment passé. Les joueurs ont perdu la confiance et la confiance ne revient qu’avec les résultats. À présent, on travaille main dans la main en vue d’un seul objectif. Et il faut tirer profit de cette équipe. Elle a les moyens d’aller très loin. Si cette sélection ne remporte pas une phase de finale de la CAN, avec laquelle on va pouvoir y arriver ? Avec cette équipe, on est capables de bien faire. C’est pour ça qu’on essaye même de la chérir, la protéger, de mettre tous les moyens à sa disposition. On les aidera sur tous les plans, technique, tactique ou communicatif. On parle avec les joueurs, on les motive et on leur dit qu’ils sont les meilleurs.

Quel serait pour vous le plus beau compliment qu’on pourrait faire à votre équipe ?

Ce qui m’importe, c’est de gagner avec cette équipe. Parce que c’est une équipe qui a les moyens. Je vous le répète, si on laisse passer cette chance, je ne sais vraiment pas quand on pourra gagner. Il faut en profiter au maximum parce que nous avons de bons joueurs. Donc, le plus beau compliment pour moi ça serait qu’on me dise “vous avez une très grande équipe nationale”. En gardant en tête bien sûr l’objectif qui nous attend, à savoir gagner un jour cette CAN.

Vous parliez du fait qu’un entraineur doit parfois être ami avec les joueurs pour installer un climat de confiance. De nos jours, un entraineur doit-il nécessairement être un bon communicant ?

Bien sûr. Sincèrement, je communique beaucoup avec les joueurs. Je le mets dans de bonnes conditions. Je les respecte. Je les considère comme de grands hommes, parce que c’est ce qu’ils sont. Mais, vous savez, quand il y a des joueurs qui sont là, respectueux, toujours disponibles pour la sélection, ça vous facilite la tâche. Ils sont là et répondent à vos besoins. Je crois vraiment que face au Nigéria, il y a eu un grand départ. Tout le monde a compris ce qui nous attendait, et nous travaillons désormais tel un seul homme.

Composer votre liste des 23 pour les rassemblements, puis le onze de départ pour les matches, est-ce un moment compliqué, voire redouté ? 

Non, il n’est pas compliqué. Il y a un choix qui doit se faire. Lors de ma première conférence de presse, j’ai dit que je ne ramènerai que les meilleurs. Qu’ils soient binationaux, ou qu’ils évoluent en Algérie. Il n’y aura plus jamais de marginalisation. Je veux rassembler les meilleurs. C’est avec les meilleurs qu’on peut bâtir une grande équipe nationale. Et la porte restera toujours ouverte pour tout le monde. Je ne la ferme à personne. Mais pour atteindre nos objectifs, il faut toujours aligner les meilleurs.


Slimani ne joue pas suffisamment dans son club ? Je m’en fous. Pour moi, il est bon”


On dit parfois qu’il ne faut pas nécessairement les 23 meilleurs joueurs d’un pays, en terme de qualité intrinsèque, pour composer la meilleure sélection sur le plan collectif…

Les gens disent ça et ça les engage. Moi, je pense qu’une grande équipe se forme surtout avec de grands joueurs. Vous n’avez qu’à voir le PSG, qui est actuellement une grande équipe. Il peut y avoir des conflits, mais elle est composée de grands joueurs et c’est ça qui fait sa force. Et c’est ce qui fait la force de Barcelone ou d’autres grandes équipes européennes. Moi, en sélection, je veux avoir les meilleurs. Mais, attention, je ne cherche pas seulement les meilleurs, je cherche aussi des profils complémentaires. Le profil de chaque joueur est important. Et il faut aussi un profil collectif. Des grands joueurs, je pourrai toujours en ramener, mais est-ce que c’est vraiment le profil que je cherche ? Quand je convoque un joueur, j’ai en tête le fait que nous sommes en Afrique et je sais ce qui nous attend. Il faut donc chercher les profils adéquats pour ce continent. Et nous travaillons avec notre staff en ce sens. Quand nous ramenons un joueur, c’est un joueur qui rentre dans les besoins de la sélection. Et qui peut nous apporter un plus.

Êtes-vous de ceux qui pensent qu’un joueur doit obligatoirement avoir du temps de jeu en club pour être sélectionnable. Ou pensez-vous que le vécu d’un joueur en sélection lui offre du crédit. On pense notamment à Islam Slimani ?

Slimani, c’est un grand joueur. C’est un grand monsieur, et il a toute ma confiance. Il y a des entraineurs qui disent que parce que tel joueur ne joue pas trop dans son club on ne le sélectionne pas. Moi, je sélectionne ceux qui sont bons. Même s’il n’a pas beaucoup de temps de jeu dans son club, moi je le choisis. Il lui manque quelques heures de matches dans les jambes ? Je m’en fous ! Et c’est pareil pour les autres. Quand je choisis un joueur, j’assume mes responsabilités. Pourquoi ? Parce que c’est un joueur qui peut te changer le cours d’un match.

Pouvez-vous nous en dire plus sur les responsabilités de Meziane Ighil et de Djamel Menad qui font partie de votre staff. Comment vous partagez-vous les rôles au quotidien ?

Ce n’est pas une question de partage. Nous sommes là et on travaille ensemble. On se concerte pour trouver des solutions. C’est vrai que je suis le sélectionneur, mais je ne les considère pas comme mes assistants. Je les considère d’abord comme des amis. On se connait depuis très longtemps et ils viennent m’aider. Ils sont honnêtes et c’est en ce sens qu’ils peuvent m’aider. Ils sont là, parfois ils dirigent des séances. Quand il s’agit d’un travail tactique, je les dirige parfois moi-même. Mais il y a une très bonne entente entre nous. Et on travaille dans un climat de confiance.


Aouar ? C’est un très bon joueur et s’il veut nous rejoindre la porte lui sera ouverte”


Avez-vous tiré un trait sur le Lyonnais Houssem Aouar pour une sélection avec l’Algérie ?

C’est vrai que c’est un très bon joueur. Je ne sais pas pour quelle sélection il a opté. Mais s’il souhaite jouer pour notre équipe nationale, la porte lui sera ouverte. Tout joueur qui peut rendre service à notre équipe nationale est le bienvenu.

Et Zinedine Machach, qui vient d’être transféré à Naples, est-il dans vos petits papiers en vue d’une sélection dans le futur ? 

Nous avons une liste élargie de 35 joueurs qui évoluent à l’étranger. Et on verra plus tard. Il faut savoir qu’on a déjà chez nous des joueurs qui ont l’expérience de l’Afrique. On ne peut pas changer du jour au lendemain. Avec des joueurs qui n’ont aucun vécu, ni aucune connaissance de ces matches-là, ça va être un peu difficile. Par contre, il y en a d’autres qui ont joué beaucoup de matches en Afrique comme Soudani, Slimani, Bentaleb, Mahrez pour ne citer que ceux-là. Mais des Ounas, des Machach ou des Aouar, ils ne connaissent rien à l’Afrique. Là, nous avons un objectif à moyen terme. Il vaut donc mieux compter sur les joueurs qui sont aguerris à ces joutes. Mais, cela ne veut pas dire qu’on ferme la porte à ces joueurs. Loin de là. On verra dans quelques mois.

Yacine Brahimi cartonne actuellement avec son équipe. Est-il votre digne héritier à Porto ?

Je suis très content de ce qu’il fait à Porto. C’est un chic type et un très gentil garçon. Très sérieux. En équipe nationale, il fait de bonnes choses et il a toute ma confiance. J’espère qu’il continuera sur cette belle lancée.

Pensez-vous que Riyad Mahrez doit quitter Leicester et rejoindre un plus grand club afin de franchir un palier ?

C’est vrai que Mahrez mérite actuellement mieux que Leicester. Mais il ne faut pas oublier non plus que c’est Leicester qui l’a mis sur les bons rails. Je pense qu’une conversation sérieuse avec ses dirigeants s’impose. Lui souhaite partir dans un plus grand club anglais. Je ne sais pas ce qui s’est vraiment passé concernant son transfert. Moi, je lui conseille de reprendre l’entrainement et de travailler dur, même si le transfert a échoué. Et il ne faut pas oublier qu’il y a les matches de l’équipe nationale qui arrivent bientôt (en mars) et une préparation qui va se faire. Qu’il nous revienne en très grande forme. J’espère que plus tard les portes lui seront ouvertes pour un plus grand club.

Il y a aussi le cas de Sofiane Feghouli qui était absent de la dernière liste. Son absence est-elle uniquement due à des raisons sportives ?

Je ne vais pas entrer dans les détails. Je ne parle pas de cas particuliers, car il n’y a pas que Feghouli qui a été écarté. Il y aussi les Ghezzal, Belfodil, Ounas et j’en oublie d’autres. C’est un choix qui a été fait et on verra ceux qui méritent d’être appelés lors de la prochaine fois. Je l’ai dit, je cherche toujours des joueurs avec un profil type pour notre sélection. Et ce n’est pas facile. Sans oublier qu’il y a des joueurs qui ont des problèmes avec leurs clubs. Maintenant, on est là, on travaille et au moment opportun on pensera à tout ça. Je ne vais pas chambouler tout le groupe. Et comme il y a des joueurs qui méritent d’être appelés parmi ceux qui jouent à l’étranger, il y en a aussi quelques-uns en Algérie.


Ça fait mal au cœur de voir l’Algérie manquer le Mondial alors que le Maroc, la Tunisie et l’Égypte y sont”


L’été prochain, il y a la Coupe du Monde, n’est-ce pas un crève-cœur que de voir le Maroc, la Tunisie et l’Egypte qualifiés, et l’Algérie rester à quai ?

Ça fait mal au cœur oui, ça c’est sûr. Mais que voulez-vous ? Il y a eu beaucoup d’erreurs et on les a payées cash. Il y a eu beaucoup de limogeages d’entraineurs et cette instabilité nous a coûté cher. C’est malheureux, mais c’est comme ça.

On fantasme beaucoup sur un match amical face à la France à Alger. Est-ce que c’est envisageable dans un futur proche ?

Pourquoi pas ? C’est un match qui serait un match d’amitié. Un match retour, et il ferait beaucoup de bien à notre équipe nationale et aussi à l’équipe de France. Moi je suis pour et j’espère vraiment que ça se concrétisera dans un avenir proche. Maintenant, il faut attendre les décisions des responsables, des deux fédérations concernées et on verra.

Interview réalisée par Naïm Beneddra et Hocine Harzoune

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