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Madjer : le coup de Graz !

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madjer queiroz iran graz
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En amical, l’Algérie a perdu 2-1 contre l’Iran. Le match a eu lieu ce mardi en fin d’après-midi à Graz en Autriche. Devant un maigre public, les uns préparaient la Coupe du Monde et les autres étaient en quête de renouveau. Malheureusement, Madjer et son groupe ont failli, mais pas seulement à cause du résultat.

Perdre en amical n’est pas un problème lorsqu’il s’agit de faire des tests, d’essayer de nouveaux joueurs ou bien une nouvelle tactique. Mais quels enseignements tirer de la défaite du jour face à l’Iran ? Les carences défensives, on les connaissaient, le manque de réaction d’un groupe livré à lui-même et semblant peu concerné, c’est aussi du déjà-vu. Quelles étaient les plans de Rabah Madjer ? Était-il à ce point obnubilé par la victoire qu’il en a oublié l’utilité d’un match amical ? Ses changements en fin de match tendent à nous le démontrer.

Défenseur, c’est un métier !

Rabah Madjer a changé de dispositif en passant de l’ambitieux 3-4-2-1 utilisé face à la Tanzanie vers un 4-2-3-1 logiquement plus solide et prudent. Un système finalement mis à mal dès la 10ème minute de jeu par Azmoun qui marque « comme à l’entrainement » en reprenant tranquillement de la tête un centre venu de la droite. Le pauvre Ferhat, intronisé arrière droit, a montré à tous qu’être défenseur ne s’improvise pas. C’est le premier enseignement à tirer. Et pourtant, l’adversaire du jour, un mondialiste, était censé offrir une belle opposition. Il n’en fût rien, car même si les Iraniens étaient disciplinés tactiquement, le niveau de jeu proposé était faible.

Mais que dire du deuxième but arrivé neuf minutes plus tard ! Les Iraniens transpercent (sur un contre favorable) trop facilement un milieu inexistant pour tranquillement venir inscrire le second but. Pathétique. Là aussi on peut tirer des enseignements, avec d’évidentes questions. Madjer a fait revenir Medjani de sa retraite internationale pour en faire un cadre, devait-il le faire jouer aux côtés du novice Boukhanchouche ? Pourquoi avoir laissé Taïder sur le banc alors que Medjani semblait déjà court physiquement face à la Tanzanie ? Pourquoi n’avoir pas appelé un ou deux réservistes à ce poste suite aux départs de Bentaleb et Bennacer ? Notons que Ferhat a joué arrière droit puis piston droit pour finir aux cotés de Boukhanchouche ! Trois postes en trois matchs c’est beaucoup, mais que dire de trois postes pour un « simple » match amical.

Un coaching peu inspiré !

Par crainte de prendre l’eau, dès la 30ème minute, Madjer décida de changer de tactique en sortant Sofiane Hanni pour incorporer le défenseur gauche Mokhtar Benmoussa. Exit donc le 4-2-3-1 qui n’a pas, comme prévu, solidifié la défense. Il s’agissait donc de revenir au 3-4-2-1 avec trois centraux derrière et les latéraux Ferhat et Benmoussa. Ce dernier a fait une bonne entrée en permettant de donner un meilleur équilibre au milieu. Pari réussi pour Madjer qui a rapidement réagi et personne ne lui reprocha ce point. Mais à ce moment du match, l’élément peu inspiré et clairement maladroit était bien Soudani, mais c’est pourtant Hanni qui est sorti rendant Bounedjah orphelin de ballons.

Le but des Verts est venu des défenseurs Benmoussa et Chafaï. Ils nous rappellent que le football c’est aussi savoir s’appliquer sur les coups-de-pied arrêtés. A ce moment du match l’EN était meilleure, aidée aussi par une défense iranienne lourde et un gardien d’un niveau moyen. Mahrez était de mieux en mieux mais voilà que Rabah Madjer décide de le remplacer par le jeune El Melali, qui s’est positionné à droite remettant Ferhat au milieu. Mais le coaching le plus surprenant fût tout de même l’empilement inexplicable des attaquants au même profil. Slimani est incorporé pour prêter main forte à Bounedjah (puis Abid) en comptant sur Boukhanchouche et Ferhat déjà bien usés pour faire le jeu. L’équilibre n’y était plus.

Est-il déjà trop tard ?

Une fois de plus, perdre un match amical n’est pas critiquable, mais montrer tant d’errance tactique après quatre matchs n’inspire pas à la sérénité. Changer de brassard à chaque match (Mandi était capitaine ce soir) n’est pas forcément une bonne stratégie dans un groupe en manque de repères. Écarter de vrais leaders, sans légitime raison, n’est pas raisonnable. Il ne s’agit pas d’appeler à la démission du sélectionneur, qui refuse toujours de parler à la presse, car changer pour changer n’est pas une solution en soi et, on le répète, l’instabilité technique n’apporte rien de bon. Mais Rabah Madjer fait fausse route et doit impérativement se l’avouer. En Autriche (à Vienne), il avait émerveillé le monde du football, un soir de mai 1987 et personne ne lui enlèvera, mais à Graz, en mars 2018, il a écorché un peu plus son nom en tant que sélectionneur. Est-ce le coup de grâce pour la légende du football algérien ?

Khelifa Samir, La Gazette du Fennec

Le résumé du match et quelques vidéos bonus :

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Badredine Bouanani
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