Attaqué par le président de la FAF Mohamed Raouraoua, l’ancienne gloire des Verts, Rabah Madjer a répliqué en utilisant la manière forte dans un entretien accordé à nos confrères de Compétition. “Il dit que mon silence leur ferait le plus grand bien ? Je réponds que son départ nous ferait le plus grand bien !”
Piqué dans son amour propre après les accusations de Mohamed Raouraoua à son égard, l’ex-international algérien Rabah Madjer a répondu en taclant à son tour assez sèchement le premier responsable du football algérien. “Il dit que mon silence leur ferait le plus grand bien. Je réponds que son départ nous ferait le plus grand bien ! Cette personne de la Fédération ajoute que j’ai pris 1 point dans une CAN. Qu’elle nous dise combien de CAN elle a ramené à l’Algérie en 15 ans de règne ? Ce type de la FAF renchérit en disant que j’ai coaché 3 matches dans un club et puis plus rien. Il feint d’ignorer qu’avec El-Wakra, un club qui n’avait jamais rien gagné auparavant, j’ai remporté 3 titres consécutifs : le championnat et 2 coupes du Qatar.“
Toujours susceptible lorsqu’il s’agit de défendre son image, l’ancien joueur du FC Porto a défendu ses camarades devenus consultants pour les chaines privées algériennes dont l’objectivité est souvent critiqué par le public. “Nous sommes des consultants TV, avec un passé glorieux, des professionnels exerçant leur métier sur des chaînes respectables. Malheureusement, le professionnalisme dérange toujours parce qu’il traite des points sensibles et met en exergue l’incapacité de ces gens-là. Personnellement, je rends hommage à tous les consultants, quelle que soit la chaîne qui les emploie, pour leur honnêteté, leur professionnalisme et leur savoir-faire. Leurs analyses sont justes et constructives. Ils sont sur la bonne voie, je les invite à continuer de dénoncer le mal de notre football.“
Enfin, interrogé concernant le problème de l’instabilité à la barre technique de la sélection algérienne Rabah Madjer, non sans apporter des solutions concrètes, a expliqué qu’il fallait remettre de l’ordre au sein de la FAF. “Ce n’est pas possible, on ne peut quand même pas dire qu’ils sont tous mauvais (NDLR: les 13 sélectionneurs consommés ces 15 dernières années) ! Ces gens s’amusent à changer de fusible à chaque fois, je pense qu’il est temps maintenant de changer la boîte entière et pas les fusibles seulement. Si on veut sauver notre football, il faut un changement radical, c’est le moment d’entamer une réforme salvatrice. Remettons-nous au travail et bossons comme jadis. Je n’ai rien contre les joueurs évoluant à l’étranger, mais il faut jeter un coup d’œil aussi aux éléments locaux. Malheureusement, certains n’aiment pas tout ce qui est local. Si l’on continue dans cette voie, on pourra dire adieu au football algérien, on voit déjà ce qui se passe dans nos clubs qui sont livrés à eux-mêmes.“
Yassin B, LGDF
propos recueillis sur Compétition.dz