En confinement chez lui, l’attaquant de Valenciennes (Ligue 2) Malek Chergui (31 ans) s’est exprimé sur la situation complexe dans laquelle se trouve tous les footballeurs avec l’arrêt des championnats en raison du COVID-19. Il nous parle de sa saison, de sa relation avec les deux internationaux algériens Maxime Spano-Rahou ainsi que son ami Said Benrahma, de l’Équipe nationale et bien d’autres sujets … Entretien découverte !
LGDF : Bonjour Malek, merci de te présenter à nos lecteurs. A quel âge as-tu débuté le football et quel a été ton parcours ?
J’ai commencé à 4 ans mais j’ai joué dans un petit club à côté de chez moi pour m’entrainer. A l’âge de 5 ans j’ai débuté le football. Ensuite j’ai effectué ma formation à l’Olympique Lyonnais avant de rejoindre Jura Sud en 2008.
Ton premier contrat professionnel était avec Dijon. Quels souvenirs gardes-tu de ce club ?
C’était ma première expérience en professionnel avec les Seniors. J’ai gardé de bons souvenirs de mon passage à Dijon, c’est ce qui m’a permis de voir le niveau que j’avais, de ce qu’il fallait que j’améliore. Mais aussi, j’ai contribué à la première montée historique du club en Ligue 1.
En Juillet dernier tu arrives libre à Valenciennes en provenance de Grenoble. Qu’est ce qui a motivé ce choix ?
Mon premier choix était de rester à Grenoble. C’est le club de ma ville. Mais la mauvaise entente avec les dirigeants sur les modalités du contrat a fait que j’ai signé à Valenciennes. Mon choix, était motivé aussi, en premier lieu, par la présence de mon ancien coach Olivier Guégan qui a passé 2 ans à Grenoble. C’était plus facile pour moi d’aller dans un club où je connaissais le coach pour faciliter mon arrivée.
Est-ce qu’il y a eu d’autres clubs qui se sont intéressés à ton profil ?
Oui, il y avait eu pas mal de clubs qui se sont intéressés à moi (4-5 clubs), avec 3 ou 4 à l’étranger. Je venais de sortir d’une saison en Ligue 2 où j’avais inscrit une dizaine de buts. Je voulais encore confirmer un an avant de partir à l’étranger et Valenciennes était l’occasion pour moi de montrer ce que je réalise et de confirmer hors contexte familial.
Est-ce que tu pourrais me citer un ou deux clubs qui se sont intéressés à toi ?
Particulièrement non, parce que je n’ai pas vraiment prêté attention et je voulais encore rester un an en France. Après j’ai eu des offres de Turquie, d’Azerbaïdjan, il y a eu même un club de D1 suisse.
Jusqu’à présent en Championnat tu as disputé 27 matches dont 18 titularisations. Tu as inscrit 3 buts et délivré 2 offrandes. Quels sont les objectifs que tu t’es fixé cette saison ?
Moi, comme à chaque saison je ne me fixe pas d’objectifs, le plus important c’est de faire du mieux possible, terminer du mieux que je peux les saisons et au meilleur classement avec mon club. Les statistiques personnelles je ne les regarde pas trop, parce qu’on sait comment ça se passe. Tu peux être dans une équipe et bien tourner comme tu peux être dans une équipe et ne pas tourner. Mon but c’est de jouer les matches à fond et participer aux victoires avec mon équipe.
Vous êtes actuellement 7ème de Ligue 2 à 8 points de la 5ème place, synonyme de barrage, vous y croyez toujours à la montée ? Est-ce un objectif tracé par le club en début de saison ?
Non, l’objectif c’était le maintien, aujourd’hui on joue les premières places et pour nous c’est intéressant. On se fixe pas d’objectifs, on joue sans pression, c’est pour ça qu’on là. Si ça vient ça vient si ça ne vient pas c’est que le destin qui en a décidé autrement. Mathématiquement c’est jouable mais on sait que les derniers matches avec cette épidémie ne se joueront pas de la même façon. On essayera de faire au mieux.
A Valenciennes tu joues avec l’international algérien Maxime Spano-Rahou. Quelle relation entretiens-tu avec lui ?
Maxime c’est comme mon frère, j’ai déjà joué deux saisons avec lui à Grenoble. Cette année on est coéquipiers à Valenciennes, c’est la troisième saison qu’on joue ensemble. On est assez proche, c’est quelqu’un qui est très à l’écoute et qui a envie de progresser. Je pense que c’est un défenseur qui va être très important en sélection dans les prochaines années.
“J’ai connu Saïd Benrahma sur les terrains. C’est un joueur que j’aime regarder jouer, offensivement il est incroyable. C’est l’avenir de l’EN !”
Ton poste de prédilection est ailier droit, y’a-t-il un autre poste où tu aimes évoluer ?
Ces derniers temps j’ai joué en pointe, le coach m’utilise un peu partout. Je peux jouer à gauche à droite dans l’axe, ça ne me dérange pas.
On te sais proche de Said Benrahma, comment vous vous êtes connu ?
On s’est connu sur les terrains, c’est un joueur que j’aime regarder jouer, offensivement il est incroyable, j’ai une bonne relation avec lui, comme Maxime, c’est des petits frères. On peut parler football pendant des heures. C’est le futur de notre équipe nationale.
Said est en train de réaliser une superbe saison en Championship du côté de Brenford, on parle d’un transfert dans un TOP club de Premier League dès la saison prochaine. Selon toi quel club correspondrait le plus à son profil ?
C’est un peu compliqué de donner un nom de club, parce que tous les clubs qui ont été cités c’est des grands clubs. Mais si c’était lui je serais parti à Chelsea ou Arsenal parce que c’est des clubs en reconstruction et qui donnent la chance aux jeunes. Après c’est lui le mieux placé pour choisir, je lui souhaite le meilleur dans sa vie InchaAllah.
”A 31 ans, c’est un peu dur de dire que je garde l’EN dans un coin de ma tête. Mais je viendrais avec fierté porter le maillot algérien”
Tu n’as jamais été sélectionné avec les Verts est-ce que tu gardes toujours l’équipe nationale dans un coin de ta tête ?
A 31 ans, c’est un peu dur de dire que je garde l’EN dans un coin de ma tête. Aujourd’hui le sélectionneur fait de belles choses avec l’équipe. Il a des joueurs en place, des joueurs qui ont beaucoup d’avenir. Moi pour l’instant je joue avec mon club, si je fais des bonnes choses et que je suis appelé, je viendrais avec fierté porter le maillot. Si ça ne se fait pas je serais toujours derrière la sélection. Ils nous font vivre des émotions et on participe tous à ça.
Comment se passe le confinement de ton côté ? Ça te manque le football ?
Oui, c’est là qu’on voit que quand on a la chance de jouer au football c’est vraiment plus qu’une passion. Ça fait trois semaines qu’on a arrêté, on va courir tous les jours sans toucher le ballon c’est très compliqué. Même à la télé il n’y a pas de matches à regarder, on dirait qu’ils nous ont enlevé une partie de nous.
On va passer à présent au jeu des questions réponses directes : Le club où tu as passé les meilleurs moments de ta carrière jusqu’à présent ?
Grenoble.
Ton club préféré en Algérie ?
Mouloudia d’Alger.
A l’international ?
Real Madrid.
Est-ce que l’idée de jouer un jour dans le Championnat algérien t’a traversé l’esprit ? Dans quel club tu aurais signé ?
J’ai eu la possibilité quand j’étais jeune mais ça ne s’est pas fait. Il y avait Constantine et pas mal de clubs, mais je pense que si je devais choisir je serais parti à Alger ou à Sétif.
En Algérie, tu es originaire de quelle ville ?
Je suis originaire de Constantine et Oran.
Le meilleur joueur algérien de tous les temps ?
C’est dur (rires), on va parler actuellement, Riyad Mahrez.
Tes activités préférées pendant ce confinement ?
Footing et regarder la télé (rires).
T’es un lecteur de La Gazette du Fennec ? Ton avis ?
Oui, c’est bien parce que ça me permet de m’informer sur le Championnat algérien et sur les nouvelles en Algérie.
Un mot pour le public algérien et les gens qui te suivent ?
Une seule chose à dire c’est le meilleur public du monde. Là où l’équipe nationale joue ils sont toujours présents.
Un dernier mot pour conclure ?
C’était un plaisir de vous faire partager mon actualité et découvrir un peu de moi, et inchaAllah pourquoi ne pas le refaire prochainement.
Interview audio :
Entretien réalisé par Yanni Abdelli pour La Gazette du Fennec