Clairement, ce n’est pas le Riyad Mahrez habituel auquel on a le droit depuis le début de cette saison. Samedi contre Brighton, l’Algérien était titulaire pour la 4e fois seulement en 11 rencontres jouées par Manchester City en championnat. Alors qu’il devait essayer de marquer des points, le gaucher a connu une heure de jeu compliquée. On ne peut pas dire que cela conforte sa place dans les plans pérennes de Pep Guardiola.
Le doute est là. Et ça se ressent et se voit. Mahrez rappelle -par moments- qu’il a du talent. Mais cela reste bien trop inconstant dans un effectif où la concurrence est permanente. Pourtant, tout semblait réuni en début de saison pour que le capitaine de l’équipe nationale soit en totale confiance: un contrat prolongé de deux ans, une copie impressionnante rendue lors de la précédente séquence (24 buts et 9 passes décisive et 47 apparitions) et un statut de titulaire qu’il devait conquérir avec plus ou moins d’aisance. Surtout après les départs de Sterling et Gabriel Jesus.
Le modèle du jeu Guardiola l’a aseptisé
Cependant, ce scénario idéal ne semble pas se produire. Et il y a du désabusement qui est palpable. Illustration avec ce carton jaune reçu à la 54e minute. Quand on sait que Mahrez n’est pas souvent averti (18 biscottes en 11 ans de carrière), on peut déduire que la frustration est là pour le Dz. Notamment après avoir manqué un face à face 3 minutes plus tôt.
Le jeu de l’ancien sociétaire de Leicester City n’est plus celui qui faisait sa force. Il n’y a plus cette insouciance et ce foot freestyle qui s’est dilué dans le jeu “académique” des Skyblues. Tout est dans les transmissions et les transitions rapides. Les joueurs ne peuvent pas posséder longtemps la balle pour en faire ce qu’ils aiment. Le système de Guardiola est comme un logiciel pré-programmé où la prise d’initiative n’est pas vraiment tolérée. Et cela “flingue” le jeu intuitif de Mahrez.
Le penalty, l’autre indice inquiétant
Après son rendement de samedi, le Meilleur joueur de Premier League en 2016 a accentué l’inquiétude. Évoquant le raté du joueur après la partie, l’entraîneur des Mancuniens a estimé que: “le moment décisif de la seconde mi-temps a été pour Mahrez. Généralement, il ne manque pas ce genre d’occasions. Mais, dans le football, de telles choses peuvent arriver”. Philosophique.
Par ailleurs, il y a un autre indice inquiétant: c’est Erling Haaland qui a botté le penalty que le club a obtenu… en présence du Fennec, habituel tireur, sur la pelouse. Le raté contre le FC Copenhague en Ligue des Champions UEFA a probablement changé la hiérarchie des tireurs. Avant son match inquiétant chez les Danois et celui d’hier en championnat, le statut de Mahrez n’était pas net. Le flou est plus que jamais dense pour le 12e du Ballon d’Or 2022 même si la saison est encore longue.
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