Andy Delort sera présent à la reprise du MC Alger. Une nouvelle loin de faire sourire au sein du Doyen tant l’attaquant est devenu bien plus qu’un simple pari manqué : un véritable casse-tête pour le club. Clairement, l’enthousiasme de son recrutement, il y a une saison, a laissé place à une forme de résignation mêlée d’amertume. Et pour cause : l’attaquant, censé incarner le renouveau offensif du club, n’a jamais trouvé la cadence ni le rendement attendu. Pire encore, son passage frôle aujourd’hui le fiasco sportif autant que financier.
Son retour à l’entraînement, incessamment, n’a suscité ni engouement ni espoir. Dans les travées du club comme chez les supporters, c’est l’indifférence ou la lassitude qui prédomine. Mais au-delà du terrain, c’est sur les finances que le nom d’Andy Delort pèse lourd. Très lourd même. Ainsi, Le MCA, champion d’Algérie en titre, doit encore régler une ardoise de 800 000 euros à Umm Salal, l’ancien club de l’attaquant. Une somme colossale à verser avant le mois de septembre, sous peine de pénalités sévères.
Le mercato du Mouloudia plombé
Dans ce contexte, les ambitions du mercato mouloudéen se retrouvent paralysées. L’urgence n’est plus de renforcer l’effectif, mais de solder l’addition. Car aux 800 000 euros de Delort, il faudra ajouter les 530 000 euros de Bangoura, penalties comprises, à solder avant la fin du mois. La direction du club doit d’abord honorer ces dettes, puis, en toute logique, ouvrir la voie à une solution administrative avec le joueur dont le contrat culmine à plus de 40 000 euros par mois.
Aujourd’hui, prolonger cette situation reviendrait à entretenir un malaise préjudiciable à la fois pour le groupe et pour la trésorerie. À moins d’un improbable redressement de Delort sur le terrain (que plus personne ne semble vraiment attendre), le MCA devra faire preuve de fermeté et de lucidité. Le dossier Delort ne se réglera pas sur une pelouse, mais bien autour d’une table. Et vite…