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Mercato / CRB : Amara Charef-Eddine, l’austérité c’est pour les autres

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Charaf Eddine Amara FAF CRB

Lundi, nous reprenions ici un post de Amara Charef-Eddine dans lequel il critiquait la politique de recrutement adoptée par les clubs de la Ligue 1 Mobilis et lançait sur la table l’idée d’une charte d’éthique et de déontologie. Seulement entre ce que le patron de Madar Holding avance et ce que son club, le CRB, fait c’est deux mondes différents.

Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais. C’est le constat qui est vite fait à la lecture du post Facebook de Amara Charef-Eddine dans lequel il s’en prenait à cette frénésie qui s’est emparée du marché des transferts en Algérie, et l’offre que vient de formuler le CRB dont il gère exclusivement les destinées par le biais de Madar Holding, et la proposition écrite que le récent vainqueur de la Coupe d’Algérie vient de faire à un international burkinabè (14 sélections, 2 buts) qui répond au nom de Stéphane Aziz Ki.

Le meneur de jeu de 28 ans de Young Africans SC (Tanzanie) s’est vu proposer un contrat de deux ans moyennant un salaire annuel de 440 000 dollars. Soit l’équivalent de 34 000 euros par mois. Un montant qu’il n’a sans doute jamais perçu de toute sa vie lui qui a évolué en 3ème division espagnole, à Chypre puis en Côte d’Ivoire avant d’atterrir en Tanzanie. Entre outre, s’il accepte l’offre du Chabab, ce milieu offensif qui a affronté l’Algérie lors de la dernière CAN 2023, aura droit à deux billets d’avion en classe affaire, un appartement meublé à Alger et un transport pour ses déplacements quotidiens. Le million de dollars sera allègrement dépassé au bout de deux ans !

Comme le montre un document qui a fuité sur les réseaux sociaux, le Chabab est prêt à mettre à peu près 9 milliards de centimes en salaires, sans parler des primes de matches, par an pour un joueur qui est loin d’être un jeune crack potentiellement transférable pour l’Europe. Et l’éthique dont parle Charef-Eddine ? Au diable ! A moins que cela ne sert qu’à alimenter les discussions à un moment où l’ex président de la FAF est visé par des enquêtes sur certains contrats et autres transactions passées à l’époque où il présidait l’instance fédérale.

Il est toujours beau en effet d’apporter des idées nouvelles et des débats constructifs à un moment où l’on assiste à une flambée sans précédent des prix des joueurs sur le marché algérien. Mais l’éthique, puisqu’on en parle, voudrait qu’on commence soi-même par donner l’exemple. Ce qui est loin d’être le cas à la lecture de l’offre récente et à la limite indécente du CRB à un joueur étranger. Sachant pertinemment que rien ne se décide au Chabab sans son consentement, il paraît allègrement que Amara Charef-Eddine ne visait ni plus ni moins qu’à apporter du grain à moudre à un parterre enclin à faire d’un rien une affaire. Sinon, le fameux dossier de la DCGF, il peut toujours attendre tranquillement dans un bureau à la Fédération algérienne de football.

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