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JSK : le salaire colossal de Merbah annonce une flambée démesurée !

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Gaya Merbah

L’arrivée sonnante et trébuchante à la JS Kabylie du gardien de but Gaya Merbah (30 ans le mois prochain) et les révélations sur son salaire astronomique augurent d’un mercato inflationniste et surréaliste. D’autres “grands noms” sont annoncés laissant penser que la nouvelle direction kabyle (Ould Ali, Medane) va saigner la trésorerie de Mobilis, actionnaire exclusif du club. Et la formation dans tout ça ?

Un record ! C’est sans doute l’un des salaires jamais touchés par un gardien de but de toute l’histoire du football algérien. Il suffit de faire un comparatif avec le montant des émoluments de Youcef Belaili au MC Alger (750 millions par mois soit près de 52 000 euros) ou de Raïs M’Bolhi au CR Belouizdad (600 millions par mois soit près de 41 000 euros) pour se convaincre définitivement des intentions démesurées de la JS Kabylie et de sa nouvelle direction de flamber le mercato estival.

En effet, Gaya Merbah (0 sélection en A) a signé à la JSK un contrat de cinq ans pour un salaire astronomique. Une source proche du club kabyle a avancé le chiffre de 700 millions de centimes par mois (confirmé par nos confrères de Compétition), alors qu’une autre source nous a apporté le chiffre plus plausible et tout aussi démesuré de 540 millions de centimes (soit près de 37 500 euros mensuels). Il s’agit de l’un des plus élevés jamais octroyés à un joueur, encore moins à un gardien de but en Algérie.

Pas même qualifié à une compétition africaine la saison prochaine, la JSK a décidé de faire appel à un gardien d’expérience qui s’est illustré au Maroc ces dernières années (sans parvenir à s’imposer comme titulaire au Raja Casablanca). Barré par la concurrence en Equipe nationale (2 convocations sous Belmadi sans jouer) et au CR Belouizdad, la natif de Tadmait s’est surtout fait un “nom” chez le voisin marocain. Sur ce simple critère et pas sur son palmarès, il s’est offert un contrat juteux à la JSK, un club qu’il a déjà côtoyé en U21 sans avoir sa chance avec les pros.

Noms ronflants et sommes trébuchantes

Ce transfert interroge surtout sur les intentions de la direction de la JSK dans ce qu’elle qualifie de projet sportif et qui se limite selon toute vraisemblance à dépenser (dilapider ?) des fortunes du trésor public dans l’achat compulsif de joueurs un peu comme l’ont fait avant l’USMA, le CRB et le MCA avec au final des résultats mitigés sans fournir aucun joueur à l’Equipe nationale.

Mitigés parce que ces clubs continuent à engloutir des budgets colossaux dans une même politique qui repose sur la rente de l’État. Et il ne s’agit aucunement ici de s’attaquer au symbole de la JS Kabylie qui avait porté très haut l’emblème national à travers sa riche et longue histoire sans avoir pour autant à dépenser un argent fou, son patrimoine immatériel suffisait alors à attirer les meilleurs joueurs et des sponsors.

Des clubs dépensiers qui n’ont même pas d’infrastructures

Car à l’arrivée, hormis le MCA et encore, aucun des autres clubs qui consomment des budgets de l’Etat depuis des années (USMA, CRB, CSC, JSS) ne dispose de son propre centre de préparation et encore moins de formation, tout l’argent étant englouti dans les dépenses fonctionnelles. Ces dépenses faramineuses pour faire revenir dans le championnat algérien des joueurs approchant la trentaine et qui n’ont pas forcément briller à l’étranger n’apporte aucune garantie de développement du football local, empêchant même l’éclosion de nouveaux talents.

D’autres nouvelles recrues sont annoncées à l’image de l’attaquant Houssem Ghacha (28 ans) à peine titulaire avec l’ES Tunis ou du défenseur international du CS Constantine, Mohamed Madani (32 ans), qui s’est vu sans doute promettre un salaire qu’il ne touchera jamais ailleurs. Ce même joueur qui a montré ses limites sur le plan international lors de ses récentes sélections avec les Verts et qui n’a aucune chance de toucher de tels émoluments dans un club étranger.

Avec cette politique de recrutement de noms ronflants, la JSK, qui aspire à revenir sur le devant de la scène national, risque de mettre le feu au mercato estival. Un peu comme le mouton de l’Aïd, pour rester dans la caricature, un footballeur coûtera les yeux de la tête au profit d’un système qui profite à des spéculateurs. À méditer.

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