Dans un témoignage sincère et touchant livré dans l’émission « 100% Football Amateur », Mustapha Benzia, joueur du FC Rouen, est revenu sur son parcours mais surtout sur celui de son frère cadet, Yassine Benzia. Un récit familial où le football occupe une place centrale, marqué par les sacrifices, les surprises et une fierté fraternelle indélébile.
« Nous sommes trois garçons, les trois jouent au foot. Il y en a un qui continue encore, qui fait sa petite carrière à l’étranger… », confie d’abord Mustapha, en évoquant Yassine. Ce dernier, aujourd’hui international algérien, n’était pourtant pas celui sur qui la famille aurait parié au départ. « Vraiment, on n’a pas misé du tout sur lui. Comme on dit, on n’a pas misé sur le bon cheval. Mais en tout cas, je suis très fier de lui parce que ce n’était pas facile, ce n’était pas prédit. »
C’est à l’US Quevilly, dans la région rouennaise, que la trajectoire de Yassine bascule. Alors simple joueur des U15, il profite de plusieurs blessures chez les U16 pour intégrer progressivement le groupe national. « Il a commencé à faire quelques bancs, quelques entrées en jeu. Et un jour, il a vraiment saisi sa chance. Il a marqué, puis enchaîné les buts. Le coach lui a fait de plus en plus confiance, et lui, il répondait toujours présent sur le terrain. À partir de là, tout s’est enchaîné très vite. »
Mustapha a joué un rôle déterminant à cette époque, n’hésitant pas à mettre sa propre carrière entre parenthèses. « J’ai perdu mon père assez jeune. Je me devais de le suivre. Donc, je l’ai accompagné quand il était à l’US Quevilly. Je l’emmenais tous les jours à l’entraînement. » Ce soutien familial a porté ses fruits : en fin de saison, Yassine suscite l’intérêt de clubs prestigieux comme l’OM, Strasbourg, le Bayern Munich ou encore les Los Angeles Galaxy.
Le Bayern Munich, justement, aurait pu être un tournant majeur. « On est parti une semaine en Allemagne. Il avait fait une semaine d’essai avec un match amical. Cela s’est super bien passé. Ils voulaient le garder, mais lui n’aimait pas le temps allemand… » Finalement, c’est à Lyon que Yassine s’engage, après un essai concluant. « Rémi Garde m’appelle assez vite, me dit qu’ils sont intéressés… On accepte. »
Aujourd’hui, Mustapha garde l’espoir de partager un jour le terrain avec son frère : « Franchement, j’aimerais bien faire une petite saison avec lui. Pour la famille, pour terminer sur une belle chose. »
En filigrane, Mustapha souligne la dure réalité du football professionnel : « De l’extérieur, on ne voit que la vitrine. De l’intérieur, c’est très dur. » Et même s’il n’a pas connu les centres de formation comme son frère, il en connaît la rigueur. « Entrer dans un centre ne garantit pas que tu deviendras pro… C’est une affaire de timing, de rencontres, de confiance. »
Un hommage plein d’humanité à Yassine Benzia, qui rappelle que derrière chaque joueur pro se cache souvent une histoire de sacrifices… et de fraternité.
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