Martina Navratilova, qui n’a jamais voulu être jugée sur ses orientations sexuelles, n’a pas pu s’empêcher une réaction indigne à l’égard d’Imane Khelif basculant dans le préjugé. En effet, la présence de la boxeuse algérienne parmi les athlètes nominées par l’Associated Press (AP), la plus grande agence de presse du monde, pour le titre de « Sportive de l’Année » l’a – manifestement – dérangée. Pourtant, Khelif n’a eu que 4 voix sur les 74 accordées. Malgré cela, Navratilova a réagi d’une manière inadmissible et mesquine. D’ailleurs, on n’ose même pas imaginer la réaction de l'”Américaine” si la Dz avait remporté le concours.
Une exilée, une quasi-apatride, qui prend de l’aigreur en plus des rides. Bien qu’icône incontestable du tennis (18 titres de Grand Chelem), l’ex Yougoslave, qui a fui son pays (1975) pour “mendier” la nationalité américaine et l’obtenir en 1981, aime décidément faire parler d’elle.
Elle avait commencé par se déclarer gay cette même année. Quarante-trois ans après, elle se permet d’émettre des jugements gratuits et sans fondement sur l’apparence pas assez “féminine”(que dire de celle de Navratilova ?) à ses yeux d’Imane Khelif. Juste parce que notre championne olympique 2024 des “welters” s’est retrouvée dans la catégorie d’athlète féminine de l’année d’Associated Press et qu’elle a pu avoir des voix (4) terminant 3e du classement derrière Caitlin Clark (basketteuse/USA) et sa compatriote Simone Biles (Gymnastique).
Accusations tacites à l’égard de Khelif
En réaction, Navrátilová a commenté avec « Wtaf ??? ». C’est une manière abrégée de dire « what the actual f*** ». Dans la langue de Molière, cela donne un « C’est quoi cette histoire histoire de m***». Ainsi, l’ex-tenniswoman laisse entendre que Khelif n’a rien à faire dans cette catégorie insinuant qu’elle n’est pas du genre féminin. Cette même Navratilova qui est biologiquement femme et a épousé… une femme. La contre-nature par excellence et l’infame.
Jusqu’à preuve du contraire, Khelif est une femme et a été autorisée à combattre dans cette catégorie de sexe sur les bases de certificat. Ce n’est pas de sa faute si elle est puissante et qu’elle n’a pas de rivale sur les rings du noble art. Personne ne peut enlever l’or à l’Algérienne comme personne n’est en mesure de déchoir Navratilova de ses titres du passé. Quant à la bêtise, la native de Prague n’en est pas sa première s’agissant de “sexualité”. A méditer.