Au moment où les membres du Bureau fédéral sont divisés à propos de la démission du président de la Fédération algérienne de football (FAF), Charaf-Eddine Amara, la situation devrait, en principe s’éclaircir ce soir où une réunion dudit BF est prévu avec à l’ordre du jour la préparation des AG, ordinaire et élective.
Deux groupes s’opposent lors de cette réunion : le premier composé des cinq membres qui soutiennent le président démissionnaire Amara, à savoir Benhamza, Oukali, Medane, Laghgouati et Touil, et 6 autres du côté de l’opposition, à savoir Bahloul, Aïssaoui, Maouche, Oumamar, Gasmi et Mansouri. Il faut rappeler que le 31 mars dernier, la FAF publie un communiqué qui stipule que « Le Président de la Fédération Algérienne de Football (FAF), Charaf-Eddine Amara, a officiellement remis sa démission devant le Bureau fédéral convoqué pour une réunion extraordinaire aujourd’hui 31 mars 2022 au siège de la fédération à Dely-Ibrahim. »
Les membres du bureau fédéral ont pris acte de la décision du Président de la FAF
Conformément aux statuts de la FAF et au décret exécutif 14-330, les membres du BF ont désigné Mohamed Maouuche, Vice-Président de la FAF, pour assurer l’intérim jusqu’à la tenue de l’AGE – Assemblée générale élective– qui ne saurait dépasser statutairement les 60 jours. Par ailleurs, une nouvelle réunion du BF sera programmée pour le lundi 11 avril 2022 avec à l’ordre du jour la préparation et l’organisation de l’AGE. Or, par la suite, le Président de la Fédération Algérienne de Football (FAF), en vertu des prérogatives qui lui sont conférées, notamment l’article 39.2 des statuts de la Fédération, a signé, le 10 avril 2022, des décisions portant suspension provisoire de deux membres du Bureau fédéral, en l’occurrence messieurs Mouldi Aïssaoui et Amar Bahloul.
La suspension provisoire des deux membres, au titre des mesures strictement conservatoires, concerne toutes leurs fonctions au sein du BF de la FAF et a pour suite directe et naturelle, dès sa prise d’effet, d’interdire l’exercice de toute activité liée directement ou indirectement à la fonction de membre du BF. Ladite suspension provisoire a également pour conséquence d’« interdire toute déclaration sur quelconque question concernant le fonctionnement et les décisions, passées ou à venir, de la FAF. »
La décision prise par le Président de la FAF a été motivée par le constat d’atteintes répétées à l’obligation de réserve imposée par les statuts de la Fédération et pesant sur chacun des membres du BF. Or, selon l’article 14 des statuts de la FAF, la décision d’Amara appartient exclusivement à l’AG et au bureau fédéral de la FAF de prononcer la suspension d’un membre du BF. Ce qui veut dire que les statuts de la FAF ne permettent pas au président de suspendre un élu. Ainsi les opposants à Amara sont décidés à imposer Mohamed Maouche présider ladite réunion avant l’application des règlements pour l’organisation de l’AGO et de l’AGEX.
Par contre le président démissionnaire, Charaf-Eddine Amara, insiste en déclarant qu’il est toujours président pour l’AG ordinaire et l’AG élective avant de quitter définitivement son poste. Et c’est donc ce soir qu’on s’attendra à voir un prélude à ces dissensions entre des membres du Bureau fédéral qui, devraient par respect, tous démissionner…