Beaucoup de fans du football national savent que le Groupe Sonatrach subventionne onze (11) clubs de la Ligue 1, mais peu savent que la première entreprise dans son domaine en Algérie, voire en Afrique, octroi également des subventions à des équipes des autres paliers, soit de la Ligue 2 jusqu’aux ligues locales.
Ainsi, le conseiller du Président directeur général (P-dg) de la Sonatrach, chargé de sport ; Boualem Oudjehani, vient d’annoncer à l’APS que sa société a octroyé, au cours de la saison sportive actuelle 2021-2022, des subventions financières à 55 équipes de football, pensionnaires des ligues nationales, régionales et locales. Le même responsable précise que cette manne financière est octroyée pour accompagner ces clubs et contribuer au développement du football en Algérie.
Mieux encore, le conseiller du Président directeur général (P-dg) de la Sonatrach, chargé de sport, Boualem Oudjehani, a annoncé également que le soutien aux équipes sportives se poursuit et devra cibler la semaine prochaine les équipes MC Oran et WA Tlemcen (Ligue 1 de football) relevant que la subvention financière déjà accordée au titre de la saison sportive 2021-2022 accordée a dépassé trois (3) milliards DA.
Donner c’est bien, contrôler c’est mieux…
De plus, le même responsable a tenu à faire remarquer, d’autre part, que le Groupe Sonatrach accorde aussi des subventions financières aux équipes dans d’autres disciplines sportives dans le but d’encourager les athlètes algériens et de contribuer au succès des différents tournois. Ces déclarations ont été faite par le responsable des sports au sein de la Sonatrach, en marge d’une visite de la commission commune de traitement du dossier du professionnalisme en football, au siège du club sportif constantinois (Ligue 1 de football) et au pôle sportif de Chaâb R’sass.
Et là, il est important de souligner que cette visite de la commission commune de traitement du dossier du professionnalisme en football intervient dans le cadre des efforts visant à conclure « prochainement » une convention devant permettre au CSC l’exploitation du pôle sportif de Chaâb R’sass et le financement d’équipes d’athlétisme pour préparer les différentes compétitions.
Si la puissante Sonatrach dépense beaucoup d’argent pour développer le sport en Algérie, il faut s’interroger sur la destination réelle des fonds investis. La corruption qui gangrène le sport algérien résulte aussi d’un manque de contrôle et de transparence dans la gestion de cette manne financière dont profite allègrement de nombreuses personnes malveillantes qui détournent les budgets de l’État ou des sponsors. Sans mécanisme de contrôle efficace, les “magouilleurs” du sport algérien ont encore de beaux jours devant eux…