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Super Ligue CAF : Atouts économiques, préjudice pour l’éthique

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caf president patrice motsepe veron caire

Comme pour l’Europe, l’Afrique semble succombée à l’idée de substituer la Champions League par une SuperLigue. La seule différence, et elle accroît les chances de faisabilité de ce lifting, c’est que l’opération sera pilotée par la Confédération africaine de football (CAF) et non des clubs dissidents. Ceci peut faire toute la différence pour que ce challenge voit le jour.

Sous l’impulsion du président de la FIFA Gianni Infantino, son homologue à la CAF, Patrice Motsepe, envisage de faire une révolution pour ses tournois interclubs très prochainement. « Nous étudions et nous sommes en discussions préliminaires pour lancer une Super League africaine de la CAF qui sera inclusive, bénéfique et largement soutenue », annonce le successeur d’Ahmad Ahmad aux commandes de la structure faîtière du football en Afrique.

Phase finale avec 4 prétendants de plus

Le modèle devrait donc être calqué sur celui qui a été gelé en Europe avec 20 clubs. Certains seront permanents et d’autres seront invités. Sur notre continent, il faut savoir que les choses semblent plus figées et gérables avec des constantes de participation qui se dégagent pour des clubs comme les Egyptiens d’Al-Ahly SC et le Zamalek SC. Côté tunisien, il y a l’ES Tunis alors que du côté du Maroc on retrouve le WA Casablanca et le Raja. C’est pour ce qui s’agit de l’Afrique du Nord.

Plus au Sud, on retrouve le Orlando Pirates et le Mamelodi Sundowns en Afrique du Sud, l’ASEC Mimosa (Côte d’Ivoire), le Stade Malien (Mali), Enyimba FC (Nigéria), le TP Mazembe (RD Congo) ainsi qu’Al Hilal et Al Merreikh Omdurman (Soudan). Ces teams là participent fréquemment à la phase finale qui regroupe 16 teams scindés en 4 poules. Avec 20 participants éventuels et triés sur le volet, la compétition gagnera certainement en prestige et attirera plus les sponsors sachant la présence des plus grosses écuries continentales.

20 millions d’euros pour le vainqueur

En Algérie, il y a deux équipes qui pourraient avoir une place permanente dans le challenge. Il s’agit, inévitablement, de la JS Kabylie et l’ES Sétif qui ont leurs traditions dans les épreuves interclubs de la CAF depuis des années. Surtout pour ce qui est des Canaris. Sur le plan lucratif, créer cette compétition pourrait être bénéfique. On parle d’un « prize money » total de 20 millions d’euros pour le vainqueur. Quand on sait que remporter l’actuelle Champions League CAF ne garantit que 2.5 millions d’euros de prime de victoire, il faut dire que c’est un sacré jackpot.

Toutefois, le problème majeur qui pourrait être rencontré est celui d’ordre organisationnel sachant que l’Afrique est un continent immense et qu’il faudra faire de longs déplacements dans certains cas afin d’animer les 19 éventuelles rencontres. Ajoutés à cela les frais de déplacement à couvrir par les participants.

Le mérite, grand perdant…

Sachant les soucis financiers que rencontrent nos clubs, cela risque de chiffrer sérieusement. Cela pourrait pousser la CAF à étudier les finances de certaines écuries pour décider de leur éligibilité. Ce n’est pas ce qui augmentera les chances des Algériens de faire partie des plans permanents de la CAF.

Par ailleurs, il ne faudra pas oublier que cette formule exclura définitivement les clubs dits « petits ». Ça sera comme un cercle fermé pour privilégiés. Cela ne colle pas vraiment avec l’éthique et le mérite. Jouer une épreuve majeure est habituellement accessible pour tous les champions des différentes fédérations affiliées à la CAF.

Certes, ils doivent passer différents tours d’écrémage pour être dans les 16 derniers prétendants qui animent la phase finale avec des chances parfois minimes. Mais elles existent quand-même. Avec la Super Ligue, le rêve de beaucoup de joueurs va être réduit à néant. Et ce n’est pas forcément les valeurs du sport qui gagneront en crédit.

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