Annoncé proche de reprendre la sélection d’Algérie après le départ de Djamel Belmadi, Vahid Halilhodzic est toujours au “chômage”… qu’il a choisi de son plein gré. Interviewé par nos collègues d’Afrik-Foot, le technicien bosnien assure avoir été contacté par pas moins de 7 sélections africaines. El-Khadra en faisait logiquement partie.
“Je n’ai jamais eu autant de propositions d’équipes nationales et de clubs de ma vie. Mon téléphone n’arrête pas de sonner. Je remercie toutes ces personnes qui ont pensé à moi. Des clubs en Europe, des équipes nationales en Afrique, en Asie. Je suis dans le football de haut niveau depuis plus de 40 ans”, révèle l’ancien entraîneur du Paris Saint-Germain.
Touché et déçu par le Maroc
Son départ brutal du banc du Maroc à l’approche de la Coupe du Monde 2022 semble l’avoir marqué. “C’est vrai que ça me manque, mais j’ai des obligations familiales, je suis resté avec elle depuis mon départ du Maroc car, pour dire vrai, j’ai été marqué par cette éviction. Je ne m’y attendais pas du tout. Mais, rassurez-vous, j’ai vraiment eu beaucoup de propositions. C’est moi qui n’ai pas accepté de replonger pour le moment. C’est vrai que je reviendrai dans le football. Quand ? Je ne sais pas encore”, admet-il.
Malgré les nombreuses offres, Halilhodzic ne veut pas encore reprendre du service ! Et il estime que “si vous voulez faire ce métier, il faut un engagement total, physique, moral, mental. C’est être prêt à tout donner. Pour moi, l’argent n’est pas la chose la plus importante. J’aime construire des projets, et aller au bout en donnant tout. J’aime les projets sportifs avec de l’ambition. J’ai gagné partout où je suis passé, en club, avec les différentes équipes nationales que j’ai eu à diriger. J’ai eu partout des résultats exceptionnels”.
Seule l’Algérie n’a pas été ingrate
Ces dernières années, V.H a eu le remarquable exploit d’aligner quatre qualifications de suite en Coupe du Monde (2010 avec la Côte d’Ivoire, 2014 avec l’Algérie, 2018 avec le Japon et 2022 avec le Maroc). Et ce n’est qu’une seule fois qu’il a pu honorer sa présence à la phase finale de l’épreuve. En effet, les Ivoiriens, les Japonais et les Marocains l’ont mis à la porte avant le tournoi.
“Malheureusement, j’ai été remercié à trois reprises à trois semaines de la Coupe du monde. C’est bizarre ! On me remercie à trois semaines du tournoi alors que j’ai travaillé sur tout. La logistique, le sportif… Et se faire remercier avant, c’est difficile de l’accepter. Je l’ai accepté, disons, difficilement ! Le plus important, c’est être honnête, je crois que je le suis, et partout où je suis passé j’ai pris les décisions qu’il fallait prendre”, estime-t-il.
En tout cas, la seule fois qu’il a pu mener une sélection au Mondial, il avait signé une qualification historique. C’était avec les Fennecs qu’il a emmenés au second tour du Mondial 2014 au Brésil avant de se faire sortir, après prolongations (défaite 2 buts à 1), par l’Allemagne, sacrée au terme de la compétition.