La participation algérienne aux Jeux Olympiques 2020 de Tokyo (Japon) vire au fiasco. Le compteur des médailles est toujours vide à trois jours de la fin de la manifestation. A moins d’un miracle, l’Algérie terminera bredouille pour la première fois depuis l’édition 2004 à Athènes (Grèce). Ceci n’est que la suite logique du bricolage budgétivore à la politique sportive inexistante. Pratique qui dure depuis deux décennies.
Ni le ministre « éclipsé » à l’aube des Olympiades, Sid-Ali Khaldi, ni ses prédécesseurs Salim Raouf Bernaoui, Mohamed Hattab ou El Hadi Ould Ali n’auront de comptes à rendre sur cette énième Bérézina sportive à l’international. Pourtant, ce sont eux qui étaient en poste pour gérer les subventions et préparer le rendez-vous nippon en compagnie des différentes fédérations sportives ainsi que le Comité Olympique algérien (COA).
MJS, COA et Fédérations : Des comptes à rendre !
La défaillance est collective. Et elle nous vaut cette humiliation qu’aucun arbre ne pourra cacher cette fois. Les incompétents qui ont mené le sport Dz à la dérive ne pourront pas se planquer derrière la médaille d’or de Taoufik Makhloufi comme ce fut le cas après Londres en 2012. Encore moins les deux médailles d’argent décrochées à Rio en 2016. Surtout que ces personnes qui ont piloté et mené l’avion sportif algérien au crash ont toujours privilégié la quantité à la qualité. Ils doivent savoir que le métal suprême vaudra toujours plus que l’argent au classement des médailles.
Cette fois, en marge du COVID-19, il y a le « cou vide » qui a frappé la délégation de 44 athlètes qualifiés aux joutes de plein fouet. Quand on connaît les arcanes du sport national, on ne peut pas accabler nos sportifs pour avoir montré des « suffisances » subissant la loi du très haut niveau. Ces athlètes doivent être mis dans les meilleures conditions pour pouvoir exprimer leurs potentiel et talent. Ce n’est qu’après cela qu’on pourrait leur exiger des explications pour leurs parcours.
Athlètes, plutôt victimes que coupables
Il ne suffit pas de leur subventionner des stages et les laisser livrés à eux-mêmes sans suivi par la fédé, l’instance morale du sport national qu’est le COA ainsi que la tutelle, le MJS. Et encore, cette étape ne vient qu’après la prise en charge véritable par la structure sportive de la discipline qui ne tient pas tout le temps ses promesses envers l’athlète. Ce dernier se retrouve souvent à évoquer, sur les réseaux sociaix, un sempiternel délaissement qui implique, inévitablement, le détournement de ses subventions.
La négligence est là. Et elle a ses conséquences bien que les performances lors des compétitions continentales et régionales (Championnats africains ou arabes) sont souvent exploitées pour cacher l’incompétence. Mais le baromètre restera toujours les épreuves mondiales comme les Championnats du Monde et les JO dans lesquels nos représentants se heurtent à la réalité : c’est une autre classe. Un autre monde. Bien loin de celui parallèle dans lequel vivent des personnes cupides qui mangent à tous les râteliers. Des impunis qui envoient nos enfants dans la fausse aux lions en sachant intimement qu’ils n’y trouveront que des accrocs. Une lâcheté sans égale. Après cette grosse claque, on vous suggère de prendre vos cliques et vos claques.
Le coup de gueule mémorable de Makhloufi en 2016 :
https://www.youtube.com/watch?v=Sx5OYAXI_p0