L’élimination prématurée de l’Algérie dans la CAN-2021 a retenti comme un coup de tonnerre. Elle vient rappeler que débarquer avec un statut de champion ne suffit pas. C’est ce que retient Aliou Cissé, sélectionneur du Sénégal.
Pour le coach des Lions de Téranga, « ça veut dire qu’il est difficile d’être champion en titre et revenir dans la même compétition et la remporter. À part l’Égypte qui a pu enchaîner 2006, 2008 et 2010 sur le continent africain aucune équipe ne l’a fait » (NDLR : le Ghana en 1963 et 1965, ainsi que le Cameroun en 2000 et 2002 ont aussi réalisé cette performance). L’entraîneur des vice-champions d’Afrique rappelle que « Quand vous gagnez, vous avez le regard des autres. Quand vous gagnez, vous êtes attendus. L’Algérie revenant ici c’est comme le Sénégal, on est attendus».
Le début du tournoi a condamné les Verts
Par ailleurs, l’ami d’enfance de Djamel Belmadi estime que « l’Algérie aurait pu rentrer dans la compétition par la meilleure des façons. C’est-à-dire, gagner son premier match par rapport aux occasions de buts qu’ils se sont créées. Ça n’a pas été le cas. ». Ce mauvais démarrage trouve explication dans la stérilité offensive dans l’épreuve. À ce propos, l’entraîneur sénégalais mentionne qu’ « une équipe, c’est d’abord la confiance des joueurs. Un attaquant, a besoin d’être en confiance. Un attaquant qui doute, même pour un entraîneur, c’est compliqué de le remettre sur le chemin. Quand il ne marque pas, il continuera à douter ».
Justement, lui aussi devra faire attention à ce domaine parce que les camardes de Sadio Mané se retrouvent en huitièmes avec un seul but. Et il était sur penalty. Le succès et les deux nuls ont valu 5 points et la première place de la poule “B”. En résumé, Cissé pense que la déroute des Fennecs « est un avertissement à tous les soit disant favoris du continent africain. Que ce soit au Nigéria, Cameroun, Sénégal ou les autres favoris, personne ne vient avec un manque d’humilité ou regardant ses adversaire de haut. Cette humilité nous l’avons. Nous prenons tous les matchs avec la même ferveur et la même détermination, que ce soit le Cap Vert, le Malawi, le Nigéria ou le Mali. Aujourd’hui, c’est l’Algérie qui est éliminée. Mais ça aurait pu être une autre équipe. Le continent est en train de progresser. Il n’y aura aucun match qui est facile ».
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