Nous contacter

Décryptage

Algérie: Belmadi, dépassement de fonction et dysfonctionnement

Publié

le

belmadi perdu desillusion can 2021 civ defaite abattu

Logique de football oblige: le sélectionneur national est le principal artisan des victoires et le premier responsable de la défaite. Ainsi, comparé à la CAN-2019 où il avait pu mener l’Algérie vers le sacre continental, le coach a travaillé dans un environnement toxique. Mêlé, malgré lui, à certaines querelles intestines, il a essayé de faire beaucoup de choses pour protéger son équipe. Toutefois, il n’a pas pu s’investir complètement dans le domaine tactique. Fatal pour la CAN-2021.

Tout allait bien. Jusqu’au déclenchement de la cabale contre Kheireddine Zetchi, ancien président de la Fédération algérienne de football (FAF). À compter de ce moment, Djamel Belmadi devait se passer d’un précieux collaborateur avec lequel il avait une compatibilité certaine et productive.

Départ de Zetchi en point de bascule

Le coach des Verts a été contraint de porter plusieurs casquettes. En effet, il passera de “simple” entraîneur à un homme qui est consulté pour décider de qui sera le prochain patron de la FAF. D’ailleurs, on peut même rappelé cette réception par le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune, fin mars 2021.

Belmadi ne cautionnait pas le sort réservé à Zetchi. Les Autorités, craignant qu’il décide de s’en aller, voulaient lui présenter certaines garanties. Pour cela, des candidats avec lesquelles il ne souhaitait pas travailler ont été écartés. C’est pour cette raison que Walid Sadi et Anthar Yahia n’ont pas pu être parachuté au sommet de l’instance même si leurs noms avaient circulé avec insistance.

Dès lors, Belmadi commençait à changer de comportement. Et, en conséquence, cela s’est prolongé à son équipe. La greffe de Charaf-Eddine Amara, pour qui il a donné son aval, ne convenait pas trop au chef de la barre technique d’El-Khadra. Et comme il ne pouvait pas construire une proximité avec le nouveau boss de la structure, il a consolidé les liens avec les personnes qui étaient là durant l’ère Zetchi.

Labdi, le fou allié 

Inévitablement, on pense à Amine Labdi, Manager Général décrié de l’EN. Ainsi, afin de tenir son groupe à l’abri, Belmadi a, au fil du temps, centralisé toutes les décisions. Très peu apprécié par les joueurs, Labdi ne fait pas plus qu’exécuter ce que l’entraîneur lui demande en plus de se permettre des dérapages inutiles qui accentuent les tensions (sortie médiatique après le match annulé face à la Gambie, accusation contre l’arbitrage, prise de parole ridicule sur le record d’invincibilité… etc). Cela veut concrètement dire que l’ancien driver d’Al-Duhail SC fait un double travail et pense à plusieurs choses à la fois plutôt que se consacrer exclusivement aux aspects techniques et tactiques.

Sinon, comment expliquer qu’il n’ait pas eu la lucidité de voire que Riyad Mahrez & cie ne présentaient pas les mêmes garanties footballistiques ? Surtout depuis la date FIFA de septembre et le début des éliminatoires de la Coupe du Monde 2022 au Qatar. Ce dépassement de fonction de Belmadi a précipité le dysfonctionnement. Le clivage est là. Et il a pour résultat cette invraisemblable débâcle africaine. Il n’est pas normal qu’une équipe qui a affiché une constante longue de plus de trois ans déjoue à ce point. Belmadi a tout fait pour éviter l’implosion jusqu’à risquer de débarquer à la CAN-2021 sans un véritable plan d’action. Le constat est tout aussi amer qu’affligeant.

Tendance

Copyright © 2023 - Le site spécialisé de l’Equipe Nationale de Football d'Algérie.