Jusqu’à l’heure, le Maroc n’a pas annoncé son retrait officiel du CHAN-2022 (13 janvier au 04 février 2023). Pour rappel, la Fédération royale marocaine de football (FRMF), sous l’impulsion de Fouzi Lekjaâ, a menacé de boycotter le tournoi continental. En effet, sa participation serait tributaire de l’ouverture du couloir aérien direct pour que sa délégation rallie Constantine, son lieu de résidence pour l’épreuve. Les Marocains exercent une pression sur l’Algérie en se référant au cahier des charges du CHAN. Toutefois, il y a eu une lecture et une utilisation biaisées du règlement. Selon ce dernier, le Maroc ne serait même pas éligible pour jouer cette compétition. Explications.
C’est écrit noir sur blanc. Dans le règlement du CHAN, quand on lit le chapitre 34 (forfaits, sanctions pour refus de jouer et remplacements), l’article 81 stipule que “pour toute équipe qualifiée à la phase finale, l’association nationale concernée est tenue d’engager sa meilleure équipe représentative. Si une association déclare par la voix de ses officiers y compris les entraîneurs qu’elle alignera une équipe autre que sa meilleure équipe représentative, la Commission d’organisation prendra toutes les sanctions qu’elle jugera nécessaire”.
Manque de considération et chantage
Or, Lekjaâ a publiquement annoncé que la sélection double-détentrice du CHAN, ne viendra qu’avec sa sélection espoirs (U23). Et ce après la dissolution de l’équipe nationale locale “seniors” en septembre dernier. On est là dans une alternative qui n’est pas conforme au cahier des charges. Pourtant, c’est à ce “document” que l’instance fédérale s’était référée pour exiger une dérogation à un vol spécial directe. Malgré cela, ni l’Algérie, ni la Confédération africaine de football (CAF) n’ont, à aucun moment, contesté ce choix.
De plus, la FRMF s’est permis de porter un coup au prestige et à la quiétude du tournoi en menaçant de ne pas le jouer. En tout cas, selon le règlement de la CAF, l’article 80 du chapitre 34 du règlement des compétitions mentionne qu’« un forfait déclaré moins de vingt jours avant le début de la compétition finale ou pendant celle-ci, entraînera outre la perte du droit d’entrée, une amende de cent cinquante mille (150.000) dollars US ainsi que la suspension de l’association concernée pour les deux éditions suivantes du Championnat d’Afrique des Nations sauf cas de force majeure tel que défini par la commission d’organisation de la CAF ». Selon les dernières informations, les Marocains seront bien de la partie. En tout cas, ils seront les bienvenus.