Alexandre Oukidja (bientôt 35 ans), portier de l’équipe nationale, a décidé de mettre un terme à sa carrière internationale qui aura duré 4 ans et demi. Le keeper du FC Metz, qui retrouve la Ligue 1 Uber Eats (France), a estimé qu’il était temps de raccrocher les gants avec l’Algérie. Cette décision intervient après 6 sélections seulement dans lesquels il n’a encaissé qu’un but (5 clean sheets tout de même). Et même si beaucoup se souviendront de lui comme l’éternel numéro 2 derrière Raïs M’Bolhi, il faudra quand-même rappeler qu’il a été parmi les conquistadors du titre de champion d’Afrique des Verts en Égypte en 2019.
Sa venue avait coïncidé avec la la désignation de Djamel Belmadi sur le banc de l’EN. Il a été convoqué pour la première fois lors de la date FIFA de novembre 2018 et le match face au Togo (succès 1-4) à Lomé. On s’attendait à ce qu’il soit en concurrence avec l’indéboulonnable Raïs M’Bolhi.
Poste de numéro 1 : Une ambition hors de portée
Sa présence constante lors des regroupements (17 au total), lui a donné confiance et a facilité son intégration. « Maintenant que j’ai quelques rassemblements derrière moi on se parle normalement », rappelait-il en avril 2020. Il assurait travailler dur avec le FC Metz « pour être performant afin d’espérer faire quelques matches en sélection. Mais il y a de la concurrence.» Mieux encore, interrogé sur l’éventualité de devenir keeper principal des Fennecs, il ne s’était pas fait petit en reconnaissant que « le poste de numéro 1 ? Oui c’est une ambition » non sans noter avoir « un grand respect pour mes concurrents qui sont devant moi. Je les ai beaucoup regardés au début ».
Cette forte volonté n’était pas suffisante pour bousculer la hiérarchie en sélection. S’il jouissait de qualités “gardienestiques” avérées, Oukidja n’a jamais pu détrôner M’Bolhi. D’ailleurs, on peut relever qu’il n’a pas joué la moindre minute lors de la CAN-2019. Djamel Belmadi ne lui avait même pas fait de fleur pour la 3e journée du 1er tour face à la Tanzanie (3-0) alors qu’il avait aligné une équipe largement remaniée. On avait clairement l’impression qu’il sera l’éternel second. Cela ne l’avait jamais découragé. Dans sa vidéo d’adieux, il assure même que la CAN-2019 était sa “plus grosse fierté”.
Un réconfort en moins pour Belmadi
S’il n’a jamais pu être un choix principal, l’ex-Strasbourgeois a fait preuve d’un don de soi louable. En même temps, il était une valeur sure pour Belmadi qui avait deux gardiens de qualité. Aujourd’hui, M’Bolhi n’est pas là et Oukidja a décidé de s’en aller pour de bon. Ce qui laisse un grand vide dans un poste où le chantier sera encore plus compliquer à gérer.
Il est clair que le coach d’El-Khadra aura une lourde tâche de trouver à qui confier la protection de la cage à 6 mois de la CAN-2023 en Côte d’Ivoire. Et les craintes de ne pas avoir de véritables certitudes dans ce compartiment sont là. Il faudra les dissiper. Et c’est aux Zeghba, Mandréa et Benbot, appelés pour ce rassemblement de juin, de prendre le flambeau.
https://youtu.be/WM2B7iHRb-Q