Il ne se passe pas une saison sans que l’arbitrage dans le championnat algérien ne nous offre son lot de mascarades décuplées d’un amateurisme affligeant. Et même des arbitres internationaux, dont la compétence devrait être avérée, y vont de leurs gaffes. La dernière en date est celle de Lotfi Boukouassa, qui a les badges FIFA et CAF, lors du match CS Constantine – NC Magra. Compte tenu du CV du “coupable” et sa façon (non-conventionnelle) d’arbitrer, la Fédération algérienne de football (FAF) a l’intention de sévir pour que ce genre d’épisodes ne se reproduise plus.
Les décisions des arbitres ont des incidences directes sur les résultats des matchs. C’était le cas samedi pour l’explication entre les Sanafirs et le Nedjm avec un revirement de situation qui a changé le score final. Tout avait commencé avec un but, dans les ultimes secondes, accordé au CS Constantine alors que le buteur Tosin Omoyele était hors-jeu sur l’action.
Une justice à l’encontre des règles
A vitesse réelle, cela n’était pas facilement visible. Cependant, dès le premier ralenti à la télévision, on a pu constater que le Nigérian avait un mètre d’avance sur le dernier défenseur au moment de la déviation de son coéquipier. L’arbitre de touche n’avait pas levé son drapeau pour signaler l’anomalie à Boukouassa. Ce dernier a montré le rond central pour valider la réalisation mais son assistant, Adel Abane, n’est pas remonté à la ligne médiane car les joueur du NCM ont couru vers lui pour protester. De là, Boukouassa a perdu sa lucidité et le fil du match.
S’en suivront de vives contestations de la part des deux camps jusqu’à ce que Boukouassa décide de se raviser et annuler le but. Pendant que la partie était à l’arrêt, les images du but avaient fait le tour de la toile. Dès lors, on peut penser que ces vidéos ont fait offices d’outil pour invalider la marque du CS Constantine. Cela représente une bévue de la part de Boukouassa. Il aurait même été préférable, pour sa défense, qu’il reste sur sa première décision plutôt que de recourir à un VAR improvisé pour faire “justice”.
Boukouassa sera déchu de son badge international
C’est plus cela qui a eu le don d’énerver la FAF sachant que Boukouassa venait – tout bonnement – d’enfreindre le protocole d’usage. Une grave bévue pour un arbitre international. D’où le passage dans lequel l’instance rappelle qu’elle “œuvre inlassablement au rehaussement du niveau technique et la moralisation du corps arbitrale ne tolérera aucun dépassement ou comportement susceptible d’entacher l’image de marque du football national ou qui peut favoriser la violence, que ce soit des officiels de matchs, des dirigeants ou des joueurs.”
De plus, Boukouassa n’est pas à sa première gaffe car il s’était retrouvé dans l’œil du cyclone dans un passé récent (match MC Alger – Paradou AC la saison dernière avec un penalty annulé pour Belaïli en se basant sur les images de la… télévision). Par conséquent, sa mise au frigo ne fait aucun doute.
De plus, on sait que les plateformes internet favorisent la propagation des images et que la FIFA pourrait avoir vent de cette affaire et interpeler la FAF. Il s’agit quand même d’un piétinement des règles du jeu et d’arbitrage. C’est pour cela que la FAF a pris les devants. Elle auditionnera Boukouassa mardi. Selon toute vraisemblance, il sera déchu de son badge international. Affaire à suivre.
En l’absence de la VAR, un arbitre sort un téléphone portable pour trancher, la FAF réagit