Après on erreur d’arbitrage commise samedi et son recours à des images non-officielles pour annuler son but accordé au CS Constantine contre le NC Magra, l’arbitre Lotfi Boukouassa et son assistant Adel Abane ont fait l’objet d’une suspension avec effet immédiat de la part de la Fédération algérienne de football (FAF). Considéré comme l’un des meilleurs arbitres algériens en activité, le referee risque fortement d’être déchu de son statut “international” à cause d’une bonne décision prise avec les mauvais moyens. Des antécédents sont peut-être derrière ce réflexe qui peut venir ternir sa carrière. Détails.
Comme souligné par nos soins ce matin, Lotfi Boukouassa s’est déjà retrouvé dans le collimateur par le passé. L’arbitre central avait annulé un penalty accordé à Youcef Belaïli lors du match MC Alger – Paradou AC la saison dernière avant de revenir sur cette décision… en se basant sur des images de la télévision.
La malédiction de décembre
C’est pour dire que Boukouassa se montre un peu trop débrouillard pour que son sifflet soit le plus équitable possible. Quitte à enfreindre les règles. Mais ce n’est pas tout. Le fait de jeu de samedi lors du match CS Constantine – NC Magra ressemble plus à celui qu’il avait vécu lors du match ES Ben Aknoun – CR Belouizdad durant l’exercice écoulé.
A l’époque, il avait refusé un but du Chabab pour un hors-jeu inexistant. C’était parce que son assistant avait levé le drapeau pour lui signifier que Jallow était dans une position illicite. Boukouassa avait fait confiance à l’arbitre de touche. A tort. S’en suivra une audition par la Commission fédérale des arbitres (CFA) sous l’ère Walid Sadi. Et c’était, comme par hasard au mois de décembre que les faits se sont déroulés. Une année plus tard, voilà Boukouassa qui devra sortir des arguments convaincants mardi pour son audition par la CFA.
Dilemme pour la FAF
Sur le fond, on peut comprendre que Boukouassa ait décidé de rétablir le NC Magra dans ses droits quand il a appris l’invalidité du but. Son passif avec le CRB a peut-être traversé son esprit. Toujours est-il qu’il y a des règles et des procédures à respecter comme arbitre. Et, malheureusement, Boukouassa les a enfreintes.
Désormais, la FAF devra décider de son avenir. Sachant que l’Algérie n’a plus vraiment des représentant de son sifflet sur la scène internationale, trouver le bon équilibre entre l’intransigeance et indulgence serait peut-être indiqué pour tout le monde. Surtout que Boukouassa n’est pas mauvais arbitre. C’est plutôt un bon arbitre qui a pris la mauvaise décision. Afin d’aller de l’avant et aider notre football à mieux se porter, se passer d’un arbitre international relèverait aussi du manque de lucidité pour le coup… sauf s’il y a des comptes à régler. A méditer.