Dans une interview accordée à France Football, Vahid Halilhodžić revient sur ses débuts musclés comme sélectionneur de l’Algérie en 2011. Avec son style direct et sans filtre, le technicien bosnien raconte comment il a imposé sa loi dans un vestiaire pas toujours prêt à l’écouter.
« Quand je suis arrivé en 2011, rien n’était facile, confie-t-il. Il fallait prêter attention au mode de vie, comme la chicha et le taux de graisse corporelle. » Dès son arrivée, Halilhodžić met les points sur les i, mais certains joueurs rechignent. « Il y avait des joueurs qui n’acceptaient pas ces règles et s’y opposaient, pensant qu’ils en savaient plus que moi », explique-t-il. Sa réponse ne se fait pas attendre, cinglante : « Je leur ai dit : “Si vous pensez que vous êtes des philosophes, allez écrire des livres ! Ici, le seul philosophe, c’est moi !” »
Le ton est donné. Avec cette tirade, le coach impose son autorité et sa vision. « À la fin, ils ont compris que j’étais plus strict qu’eux, ils ont fait plus d’efforts, et j’ai senti un lien se créer avec eux », ajoute-t-il. Ce lien, forgé dans la rigueur et la sueur, mènera l’Algérie jusqu’aux huitièmes de finale de la Coupe du monde 2014, un exploit encore dans toutes les mémoires.