Rien ne va plus à l’Olympique de Marseille. Déjà malmené sur le terrain depuis 3 journées de Ligue 1, le club phocéen traverse désormais une tempête en coulisses. Et arriva ce qui devait arriver après la nouvelle défaite de l’OM contre Reims (3-1), samedi dernier, faisant éclater au grand jour des tensions profondes entre l’entraîneur Roberto De Zerbi et son groupe, dans un climat de défiance et de lassitude généralisée.
En effet, d’après ce que le journal L’Équipe a révélé, lundi matin, au lendemain du naufrage, l’entraineur Italien d‘Ismaël Bennacer et Amine Gouiri a pris une décision étrange : refuser de diriger la séance d’entraînement. Il aurait confié à son staff la gestion du jour, estimant que l’attitude de ses joueurs ne méritait pas sa présence. Un geste perçu comme un désaveu par le vestiaire, qui a répliqué en bloc : pas question non plus pour eux de fouler la pelouse.
Méfiance et incompréhension, l’ambiance fada à l’OM
La situation a rapidement dégénéré. Alerté, Mehdi Benatia, directeur du football marseillais, a dû intervenir pour apaiser les tensions. Une discussion tendue, d’environ une heure, comme l’explique l’Équipe, a eu lieu entre les cadres de l’équipe et le dirigeant. Certains joueurs ont ouvertement critiqué les méthodes de De Zerbi, jugées rigides et déconnectées de la réalité du groupe. « S’il ne veut pas nous entraîner la semaine, pourquoi serait-il sur le banc le week-end ? », auraient lancé plusieurs cadres de l’équipe.
L’une des altercations les plus vives aurait concerné l’Espagnol Pol Lirola, pris à partie par De Zerbi : « Personne ne voulait de toi ici l’été dernier. J’ai été le seul à te défendre. Et c’est comme ça que tu me remercies ? »
Un coach usé, un groupe lassé
De Zerbi, déjà très exigeant, a semblé particulièrement atteint après la prestation contre Auxerre au Vélodrome. Il aurait reproché à ses joueurs d’avoir « humilié le club devant son public », ciblant notamment Leonardo Balerdi avec des propos virulents. « Vous avez manqué de courage (transcription dans un registre respectueux, NDLR) », aurait-il lancé dans le vestiaire. Une forme de rupture s’est alors dessinée entre un entraîneur qui se sent trahi et des joueurs qui se disent épuisés par une gestion jugée autoritaire et parfois incohérente. « Vous voulez me faire échouer ? Alors, on va échouer tous ensemble », aurait ajouté RDZ à l’adresse de ses joueurs. On parle même d’un Roberto De Zerbi qui a failli « en venir aux mains » avec son joueur, Ismael Koné, après que le coach italien lui a fait une « énième remarque ». Ambiance…
Un problème avec les joueurs de confession musulmane ?
Le climat se serait encore alourdi après la mise au vert imposée à l’équipe, qui a empêché certains joueurs musulmans de célébrer la fête de l’Aïd. « Je ne vois jamais ma famille. Donc, vous n’allez pas voir les vôtres non plus », a jugé le technicien Italien. D’autres ont pointé un traitement à deux vitesses, en prenant pour exemple la permission accordée à Pierre-Emile Höjbjerg pour un dîner à l’Élysée, tandis que le reste du groupe subissait des restrictions strictes.
Une famille prête à exploser
De leur côté, les joueurs ont dénoncé une certaine hypocrisie de ce qui est appelé la « grande famille ». Ainsi, cette notion n’existe que lorsque les résultats sont bons, mais quand ce n’est plus le cas, elle s’évapore… Entre lassitude, incompréhensions, et fractures humaines, l’OM semble plus proche que jamais d’une crise ouverte. Si les résultats ne s’améliorent pas rapidement, le club pourrait vivre une fin de saison cauchemardesque. Et la question se pose désormais : jusqu’à quand Roberto De Zerbi tiendra-t-il à la tête de ce groupe fracturé ?
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