Ibrahim Maza n’a pas fini de faire parler de lui. En Allemagne, sa décision de représenter l’Algérie plutôt que la Mannschaft a alimenté les débats. Ce mercredi, le jeune prodige du Bayer Leverkusen, récemment sacré meilleur espoir du Fennec d’Or 2025, s’est retrouvé au cœur d’un échange à distance entre la presse allemande et le sélectionneur national, Julian Nagelsmann.
Tout est parti d’une déclaration simple, presque naïve, de Maza. Interrogé sur son choix, le milieu offensif a expliqué avoir opté pour les Verts parce qu’il disposait d’« assurances de jouer ». Une franchise qui a fait grincer quelques dents outre-Rhin.
Une déclaration qui a été soumise à l’avis de Nagelsmann, le sélectionneur de l’Allemagne, qui a déroulé un tout autre avis en conférence de presse. Pour lui, une sélection nationale ne saurait se réduire à un calcul de temps de jeu. « L’équipe nationale n’a rien à voir avec le fait de savoir où j’aurais plus de chances de jouer. Il s’agit de savoir si je suis fier de représenter le pays. Je dois le ressentir », a-t-il tranché.
Le technicien allemand est allé plus loin, traçant une ligne claire entre les considérations sportives et l’attachement identitaire : « Cette discussion doit être différente de celle qu’on a lorsqu’on choisit un club. Si Maza sent dans son cœur qu’il veut jouer pour l’Algérie, je serai le dernier à vouloir le faire changer d’avis. C’est dommage, car c’est un bon talent. Mais une sélection nationale, c’est plus que du football : c’est du cœur, de l’émotion, et tout ce qui va avec. »
Des propos qui ne changent rien au fait qu’Ibrahim Maza a déjà fait son choix et s’apprête à disputer son premier tournoi majeur sous la tunique des Verts. Très en vue lors du match face à l’Ouganda, le mois d’octobre dernier, dans le cadre de la dernière journée des éliminatoires du Mondial 2026, Maza est appelé à jouer le rôle de dépositaire du jeu de l’équipe nationale.
À 19 ans, il a choisi son drapeau, son histoire, sa voie. Et, au fond, peut-être que c’est bien cela que Nagelsmann voulait dire. Le football des nations appartient d’abord à ceux qui le ressentent.
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