Invité de l’émission “C’est vous l’expert” ce lundi 2 novembre 2020, le milieu défensif Aissa Laidouni (23 ans), actuel joueur du Ferencvaros, club de 1ère division hongroise, a répondu à nos questions durant le direct. Entre ses débuts à Angers SCO, son arrivée dans l’Est de l’Europe, la découverte de la Ligue des Champions UEFA (Ferencvaros évolue dans le groupe du FC Barcelone et de la Juventus Turin entre autre) et ses ambitions internationales, retour ensemble sur ses meilleures décla’.
“Le choix de la Hongrie découle d’un projet de carrière que je me suis fixé”
Nous sommes en 2018 lorsque Aissa décide de quitter la France. Âgé de 21 ans seulement, il prend la direction du FC Voluntari en 1ère division roumaine. “J’ai décidé de quitter la France pour mener un nouveau projet de carrière et reparti en quelque sorte de zéro”. Après une bonne première année, il est pisté par plusieurs clubs dont le Champion en titre local, le Steaua Bucarest. “Durant cette seconde année, j’avais pour objectif de gagner en visibilité […] avec en prime de jouer une compétition européenne, à la base l’objectif était de découvrir l’Europa League”. Bien lui en a pris puisqu’au sortir de cette seconde saison, le natif de Montfermeil (93) prend la direction du Ferencvaros avec en prime une participation en Ligue des Champions UEFA pour cette année 2020.
“C’est un peu compliqué de revenir sur ce qui s’est passé à Angers… mon échec n’avait rien à voir avec le football”
Talent brut qui n’a pas connu de centre de formation durant sa jeunesse, le polyvalent défenseur ou milieu défensif débarque à Angers à 19 ans pour y rester 3 saisons. Après une apparition en Ligue 1 en 2016 avec le SCO Angers, il est successivement prêté deux années de suite en National lors de ses années pro (respectivement aux Herbiers et à Chambly). Aissa Laidouni semble garder un sentiment mitigé de son passage au SCO, club qu’il a quitté en 2018. “Question football, ça se passait super bien. J’ai même dépanné en tant que latéral droit et ça s’est bien passé. La raison de mon départ n’est pas liée au terrain, elle est extra football, d’où la difficulté pour moi d’en parler”. Visiblement très gêné d’évoquer cette épisode de sa carrière, le solide milieu défensif fait partie d’une longue liste de joueurs maghrébins qui ont connu un terrible échec sous les ordres de l’entraineur Stéphane Moulin (Anthar Yahia, Mehdi Tahrat, Saïd Benrahma, Oualid Mamoun, Youcef Belaïli ou actuellement El Melali et Loucif). Nous reviendrons très prochainement sur ce sujet avec notre dossier “Angers SCO, le cimetière des joueurs algériens” !
“J’essaye d’aller au plus haut et suivre un plan de carrière avec du travail et de la rigueur”
Du haut de ses 23 ans, Aissa Laidouni ne semble pas se mettre de limite. Un assoiffé de réussite et qui semble déterminé lui qui a failli signé à Swansea (D2 anglaise) l’hiver dernier et qui est suivi par de nombreux clubs en Europe. “J’essaye de suivre un plan de carrière et je suis actuellement en plein dedans. J’aimerais aller au plus haut et justement le fait de jouer la Ligue des Champions et côtoyer de grands joueurs me permet de me dire que je peux peut-être y arriver (au plus haut) avec du travail et de la rigueur”.
“La Ligue des Champions, Messi, le Barça…tu sens que tu touches à quelque chose de sérieux”
Si les choses semblent aller vite pour Aissa, la découverte de la Compétition Reine de l’UEFA semble l’être tout autant. “Rien que la musique ça te met dans une ambiance différente”. Loin d’être impressionné, Laïdouni perçoit cette première expérience européenne comme un outil d’instruction du haut niveau. “La LdC je la prends comme un apprentissage. Le match du Barça j’ai du le regarder 3-4 fois ! J’essaye d’analyser et en toute honnêteté j’ai vraiment appris et ça me surprend de savoir tout ce que j’ai pu engranger en si peu de temps”. On rappelle que le Ferencvaros est tombé dans un groupe plus que compliqué avec le Dynamo Kiev, la Juventus Turin et le FC Barcelone. Il a pu notamment faire la connaissance d’un certain génie argentin dont il a observé les moindres faits et gestes durant le match. “Messi, je scrutais sa qualité d’observation et la compréhension totale du jeu en seulement un coup d’œil uniquement. C’est ce genre de choses dans lesquelles j’essaye de progresser. J’observe beaucoup les grands joueurs afin de pouvoir tenter de reproduire ce qu’ils font sur le terrain”.
“Je ne me fixe aucune limite, si c’est ma destinée de rejoindre l’EN d’Algérie… qu’Allah me l’octroie”
D’origine tunisienne également par sa mère et officiellement contacté par la Fédération Tunisienne de Football, Aissa Laidouni n’a pas caché son envie de rejoindre l’Équipe d’Algérie qu’il suit avec ferveur depuis tout petit. Originaire de Ghazaouet par son père, il reste tout de même conscient des marches qu’il lui reste à gravir avant d’espérer une convocation de Djamel Belmadi. “Je ne suis pas un joueur qui se dit qu’il ne va pas y arriver ou que le niveau est trop élevé etc. Je respecte la hiérarchie, ce qu’ils ont fait et je les félicite pour ça. Mais me concernant je ne me fixe aucune limite, je me donne les moyens pour réussir et si c’est ma destinée de rejoindre l’EN d’Algérie, qu’Allah me l’octroie”. Pourtant, des sélections avec l’Algérie, Aissa en possède déjà puisqu’il avait participé à la CAN des quartiers organisée en juin 2019 à Clichy sous Bois. A l’époque déjà, Laïdouni était un Vert … comme une évidence. “C’était obligé (de jouer pour l’Algérie). Ça faisait chaud au cœur, la tribune était remplie, il y avait énormément d’ambiance !”. Plus sérieusement, Laïdouni nous a appris qu’il devait participer aux JO 2016 au Brésil avec la sélection algérienne olympique. “Tout étais OK, je devais y aller, j’ai parlé avec le sélectionneur de l’époque (NDLR: Schurman) puis d’un coup je n’ai plus eu de nouvelles”.
“Le coach Belmadi sait ce qu’il doit faire et j’ai un grand respect pour Guedioura”
Cette sélection pourrait arriver plus tôt qu’on ne le pense mais Aissa garde les pieds sur Terre et sait que le seul décideur, c’est Djamel Belmadi. “Je ne peux rien dire au sélectionneur. Il sait ce qu’il doit faire. Il l’a démontré par le passé et il persiste à le faire. La seule chose qui doit venir de moi, c’est être performant, continuer à travailler, m’améliorer et être meilleur sur le terrain”. Avec un profil rare de sentinelle placé devant la défense et robuste pour les duels en Afrique, Laïdouni (23 ans) correspond parfaitement à ce que recherche le coach national dans l’optique du Mondial 2022. Un profil qui ressemble à un certain Adlène Guedioura pour qui notre invité dans “C’est vous l’Expert” voue une certaine admiration. “J’ai un grand respect pour la carrière réalisée par Guedioura, c’est un exemple à suivre”.
Vous pouvez retrouver l’intégralité de l’apparition d’Aissa Laidouni dans l’émission “C’est vous l’expert” en visionnant ces vidéos…
>>L’interview avec Laidouni dans “C’est vous l’Expert” :
>>Revoir également l’émission en intégralité :
https://www.youtube.com/watch?v=iPloR5Lw4Tc&feature=emb_title