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Tennis : Ibbou a bénéficié de 3 milliards de centimes sur 10 ans

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Sa vidéo était devenue virale sur les réseaux sociaux et a suscité beaucoup de réactions. La tenniswoman, Ines Ibbou, s’est plainte de conditions peu favorables à son épanouissement tennistique en Algérie. Cependant, son ancien entraîneur entre 2005 et 2015, Zine El Abidin Midoun, a assuré que l’athlète de 21 ans a bénéficié de 3 milliards de centimes sur les 10 années de leur collaboration.

« il est étrange qu’une fille qui a bénéficié de mécènes, de sponsors, de bourses, d’équipements gratuits et d’entrainement gratuit durant les 10 premières années de sa formation puisse mettre en accusation un joueur de haut niveau (Dominic Thiem) qui bosse comme un malade pour être au top. Qui plus est vraiment issue d’un milieu modeste et dont les parents ont fait des sacrifices financiers énormes pour leur fils alors que les parents de notre cher Inès n’ont jamais dépensé un centime de leur poche », c’est ce qu’a posté, sur son Facebook, l’ancien coach d’Ibbou.

Prise en charge totale

Aussi, celui qui travaille à l’Azur Tennis Club à Staouéli, là où l’actuelle 620e mondiale du classement WTA a fait ses premiers pas, a précisé, dans les colonnes du quotidien El-Watan que « dès son inscription en octobre 2005 et jusqu’à son exclusion de notre structure en février 2015, Mlle Inès Ibbou a bénéficié d’une prise en charge totale.»

Cela englobait « ses entraînements (tennis, préparation physique, préparation mentale). Ses soins et suivis médicaux (tests et consultations plusieurs fois par an avec notre médecin attitré). Ses équipements (raquettes, cordages, équipements). Ses déplacements à l’étranger (plus de 40 voyages en 10 ans dans toute l’Europe, Etats-Unis et Afrique du Nord et plusieurs mois par an à rester sur place). Ses visas (plusieurs visas de circulation et aucun refus en 10 ans). Sa scolarité (cours par correspondance via le CNEG et le Cned). Ses sorties avec le club pour assister aux tournois de haut niveau, comme le master de Monte-Carlo. Utilisations des structures en Algérie et à l’étranger (Espagne, France et Roland Garros !)»

Un potentiel de classe mondiale mais…

Par ailleurs, Midoun ajoutera que « cette prise en charge totale a été réalisée grâce à des mécènes algériens et des entreprises algériennes, comme Ramy et Sim. Je confirme également que le MJS et la Fédération algérienne de tennis ont versé une bourse de 3 millions de dinars en 2014 en faveur de Mlle Ibbou.» Au total, c’est « plus de 3 milliards de centimes pour 10 longues années ont été investis pour le projet Inès Ibbou, ce qui faisait d’elle l’une des joueuses la mieux prise en charge.» Certes, ce chiffre (l’équivalent de 200 000 euros)  n’est peut-être pas faramineux compte-tenu des exigences économiques d’une discipline comme le tennis, mais cela prouve que la native d’El-Biar n’a jamais été livrée à elle-même d’après les propos de son formateur.

Plus loin encore, Midoun dénonce la tendance victimaire de son ex-protégée qui dit être issue de quartier populaire et de famille modeste. Il ne se retiendra pas de révéler qu’elle compte « plusieurs chefs d’entreprise et des commerçants » dans son entourage. Néanmoins, tennistiquement, il admet qu’« Inès fut une joueuse avec un potentiel de classe mondiale qui a eu la chance d’être entourée par des personnes qui ne voulaient que sa réussite. Cependant, elle a fait la regrettable erreur d’écouter et de suivre les personnes attirées par l’appât du gain ».

Une teneur un peu virulente ?

Toutefois, à lire le contenu du post de Midoun, on peut remarquer qu’il n’a pas été tendre dans ses propos vis à vis celle qu’il a couvée pendant une décennie. Peut-être que la rupture, un peu brusque, entre lui et Ibbou a engendré cette teneur (très) offensive. Surtout que, par le passé, il réclamait, sans cesse, plus d’aides pour son athlète sur laquelle il semblait miser beaucoup.

Aussi, les rapports entre le coach et les parents de la tenniswoman n’étaient pas toujours bons. Ce qui expliquerait la mise au point sèche venue contredire le contenu de la vidéo de celle qui a pu atteindre la 23e place dans le circuit Junior. Dans toute cette histoire, c’est un talent certain, comme le concède malgré tout Midoun, qui n’a pas pu tirer la quintessence d’un potentiel perdu dans l’extra-sportif et l’encadrement égaré dans les calculs financiers.

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