Alors que le recours de l’Algérie sera étudié, selon le communiqué de la FAF, par la FIFA le 21 avril prochain, la question de l’issue que prendra cette affaire taraude les esprits. Dans l’absolu, ce dossier pourrait déboucher sur l’une des quatre voies ci-dessous. Explications.
Dans son recours, la FAF avait notamment porté plainte auprès de la FIFA «contre l’arbitrage scandaleux ayant faussé le résultat du match barrage retour Algérie-Cameroun disputé le 29 mars 2022 au Stade du Chahid Mustapha Tchaker de Blida», annonçait la FAF au lendemain du match Algérie-Cameroun (1-2) dans un communiqué. L’instance fédérale s’était dite «déterminée à user de l’ensemble des voies légalement permises pour se faire rétablir dans ses droits et rejouer la rencontre dans des conditions garantissant l’honnêteté et l’impartialité de l’arbitrage». La FAF avait demandé par ailleurs à ce que la FIFA fasse toute la lumière sur l’arbitrage de Bakary Gassama coupable aux yeux l’opinion publique de toute une quyrielle de fautes ayant directement influencé le résultat de la rencontre.
A deux semaines du verdict de la FIFA, et pour peu que l’instance faitière du football mondial se penche sur le fond du dossier de la FAF, l’affaire Algérie-Cameroun pourrait accoucher de l’une de ces quatre possibilités.
Dans quel cas la FIFA peut-elle décréter le match à rejouer ?
Primo: la FIFA ne juge pas les décisions de Bakary Gassama graves et ou ne sont pas de nature à influencer le résultat de la rencontre. De ce fait, la commission de discipline plaide pour un non-lieu. Au revoir et merci ! La FIFA pourra s’appuyer dans ce cas, outre les séquences vidéos fournies par la FAF, sur les enregistrements des conversations entre l’arbitre central et les arbitres allemands de la VAR. Ces enregistrements pourraient mettre la lumière sur les raisons qui auraient amené Gassama à ne pas répondre aux sollicitations des techniciens de la VAR sur le premier but du Cameroun par exemple.
Deuxio: La FIFA juge que les décisions litigieuses de l’arbitrage sont graves et ont influencé de manière irrévocable le sort du match. Dans ce cas, la FIFA peut décider de faire rejouer le match sur terrain neutre.
Tertio: la FIFA établit des soupçons de corruption sur l’arbitre Bakary Gassama. Dans ce cas de figure, ce dernier risque d’être banni à vie et le match rejoué dans les mêmes conditions. Pour cela, il faut une preuve irréfutable comme ce fut le cas en novembre 2016 lors d’un match Afrique du Sud-Sénégal en barrages de la Coupe du Monde 2018 avec un penalty totalement imaginaire sifflé par Joseph Lamptey. Ce dernier, fortement soupçonné dans une affaire de paris truqués a ensuite été banni à vie. Précisons également que la Sénégalaise Fatma Samoura, nommé cette année là Secrétaire Générale de la FIFA, avait usé de tout son poids pour faire rejouer le match.
Quarto: la FIFA établit, preuves à l’appui, que l’arbitre Bakary Gassama a été corrompu. Dans ce cas difficilement prouvable, l’arbitre sera radié et le Cameroun disqualifié. L’Algérie sera alors donnée gagnante sur tapis vert et sa qualification au Mondial-2022 sera entérinée.
Mais dans tous les cas, le recours de l’Algérie sera tributaire des pièces versées par la FAF dans le dossier.
Faut dire merci à gassama vous devriez avoir honte …. pic.twitter.com/ajQooFoksK
— Mass 🇩🇿 (@MassBilel) April 6, 2022
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