Ahmed Kendouci a vécu un cauchemar samedi avec son club Ceramica Cleopatra FC (Egypte). L’Algérien a été victime d’une double fracture tibia-péroné. En termes de gravité, c’est l’un des blessures les plus redoutables et la guérison ne s’annonce pas de tout repos pour le milieu de terrain des Verts. Surtout s’il veut retrouver son niveau. Explications.
Certainement, Kendouci devra subir une ostéosynthèse qu’on pratique pour les fractures ouverte comme c’est le cas pour le Fennec. Et il peut y avoir des complications car il n’y a pas que les os qui s’abiment dans ce genre de blessures. Il y a tout un tissu et des vaisseaux qui risquent l’endommagement.
L’état des ligaments sera déterminant pour Kendouci
Par ailleurs, il faudra voir l’état des ligaments dans les articulations qui rassemblent les deux parties de l’os. Même si, selon les premières informations, il n’y a pas de complication à ce niveau. Pour vous mettre dans l’image, “ces deux os (tibia et péroné) sont comme le cadre d’un tableau, il existe quelque chose de mécanique : lorsque l’on casse le cadre de ce tableau, il y a obligatoirement deux bouts qui rompent. Ce cadre représente donc les os (la double fracture), ou 1 os et 1 articulation, c’est-à-dire une fracture et une entorse significative d’une des deux articulations”, c’est l’explication orthopédiste.
Il faut savoir que la rééducation peut donc s’étaler de 3 à 6 mois au meilleur des cas pour Kendouci qui manquera – à coup sûr – le rassemblement de juin et éventuellement celui de septembre. Sur cette durée, il passera certainement par des moments difficiles durant les deux phases (consolidé et non-consolidée) qui devraient durer 3 mois chacune.
Il y aura forcément des douleurs et Kendouci sera soumis à la physiothérapie (cryothérapie et électrothérapie) qui auront un effet antalgique. Il faudra aussi des massages pour optimiser le drainage lymphatique et optimiser la circulation du sang dans les tissus sans oublier les exercices musculaires de la cuisse ainsi que les étirements des muscles de la jambe afin de pouvoir matcher avec les béquilles.
Retour espéré en octobre ou novembre… si pas de complications
Après, “une fois que l’os a consolidé, qu’on reprend l’appui, il y a un cycle de trois à six mois pour achever toute la remise en condition des parties molles environnantes. Et l’élément déterminant, c’est le mouvement. Le mouvement va déclencher tout le travail de fin de cicatrisation. En cas de douleurs résiduelles, il faut faire bouger les patients”, explique un spécialiste.
En d’autres termes, le retour dans une forme optimale ne pourra, sauf miracle, pas se faire pour l’ancien pensionnaire de l’ES Sétif avant octobre ou novembre. Vladimir Petkovic devra faire sans Kendouci dans l’entre-jeu. Lui qui a pu se faire de la place en sélection en faisant 4 apparitions (2 comme titulaire et 2 comme remplaçant) de suite pour la première fois dont une remarquable face au Mozambique. L’ex-Sétifien devra se battre. Force à lui.