Algérie : 5 choses à savoir sur Vladimir Petkovic

Ce jeudi, la FAF a officialisé l’arrivée de Vladimir Petkovic en Algérie, en tant que sélectionneur et successeur de Djamel Belmadi. Si le technicien de 60 ans est notamment connu pour son exploit face à la France à la tête de l’équipe nationale de Suisse à l’Euro 2021, certains détails concernant sa carrière d’entraîneur, bien qu’impressionnant, sont peu mis en avant par les observateurs.

Origine croate, naturalisation suisse

Avant tout, il est important de se familiariser un minimum avec le personnage. Petkovic est né en 1963 au sein d’une famille croate de Bosnie et naturalisé suisse en 2003. Le coach est issu d’un environnement où l’éducation était tenue en haute estime. Son enfance a été marquée par des déménagements fréquents, ce qui a forgé son caractère unique et renforcé sa capacité d’adaptation. Dès son plus jeune âge, il s’est initié au football, rejoignant les équipes de jeunes du FK Sarajevo à quinze ans. En 1987, il émigre en Suisse, où il évolue dans plusieurs clubs, dont le FC Coire et le FC Sion.

Après sa carrière de joueur, Petkovic s’est orienté vers la gestion et l’entraînement, occupant divers postes en Suisse, parmi lesquels ceux de l’AC Bellinzone, du FC Lugano ou encore du BSC Young Boys, où il a remporté des succès notables.

Petkovic, un homme de culture

Comme dis plus tôt, Petkovic s’est grandement impliqué sur son éducation et sa recherche du savoir. Aux côtés de sa passion, qui est le football, le coach a obtenu une licence en éducation physique et en histoire à l’Université de Sarajevo.

De plus, Petkovic est connu pour être polyglotte maîtrisant plusieurs langues, dont l’allemand, le russe, l’italien, l’anglais et le français. Une compétence qui lui a été d’une grande aide dans sa carrière de joueur et d’entraîneur, lui permettant de communiquer facilement avec ses coéquipiers, collègues et joueurs. “Vladimir Petkovic se concentre beaucoup sur l’aspect tactique. Il demande beaucoup d’efforts. Il veut voir son équipe avancer dans le jeu. Il parle aussi bien le français, l’a appris rapidement et s’exprime bien” a expliqué un certain Yacine Adli qui a travaillé sous ses ordres aux Girondins de Bordeaux.

Un caractère unique

“Mister” Petkovic est réputé pour sa personnalité calme et posée, même dans des situations de haute pression. Gardant toujours son sang-froid, le stratège est en mesure de prendre les bonnes décisions pour ses joueurs, même dans des moments critiques. Assez réservé, “Vlado” n’est pas connu pour être un homme très bavard. Ce point lui a d’ailleurs valu des vagues de critiques à l’époque où il drivait l’équipe nationale suisse. Du haut de son 1m90 et ses yeux verts glaçants, il dégage tout de même un charisme naturel et possède une approche équilibrée entre proximité et autorité, ce qui lui permet de maintenir de bonnes relations avec ses protégés.

Vainqueur de la Coupe d’Italie avec la Lazio

Ayant pris les rênes de la Lazio le 2 juin 2012, Petkovic a laissé son empreinte au sein du club italien. Il réalisa une saison 2012/2013 tout à fait honorable avec son équipe de l’époque, en finissant 7ème au classement de la Serie A, mais surtout, en remportant la Coupe d’Italie contre l’AS Roma en finale. Un réalisation impressionnante, d’autant plus en sachant que c’était la première fois qu’il entraîne un club issu de l’un des cinq grands championnats du Vieux Continent.

Il s’est fait un nom en Suisse : record man avec la Nati

Sélectionneur de la Suisse entre 2014 et 2021, le coach n’était pas très apprécié du public local, notamment à cause de sa froideur et son manque de communication. “Il Dottore” proposant tout de même de bons résultats avec l’équipe nationale, se qualifiant pour les Coupes du Monde 2014 et 2018 entre autres. Avec la Nati, Petkovic a remporté 42 victoires, fait 14 matchs nuls, et connu la défaite 22 fois.

Cependant, sa popularité est montée en flèche lors de l’Euro 2021. Beaucoup se rappellent de l’exploit de la Suisse, qui a réussi à battre la France, championne du monde en titre à ce moment-là, en 8ème de finale de la compétition. Un événement historique qui lui a permis de gagner le respect du peuple, et de quitter son poste par la grande porte. C’est également le seul sélectionneur de l’histoire à avoir qualifié la Suisse trois fois de suite pour un grand tournoi, et il détient également le record de capes avec la sélection helvète (78 capes).