Vendredi, face à la Guinée en amical (1-0), l’équipe nationale jouait pour la première fois au Nouveau stade Miloud Hadefi d’Oran. On croyait que les billets électroniques allaient permettre de contrôler l’accès et gérer la foule plus aisément. Malheureusement, l’organisation a été dépassée. Mettre des portiques et des billets électroniques ne suffira décidément pas à éradiquer l’anarchie endémique.
Des gens qui sautent par-dessus les séparations de l’enceinte, d’autres qui ont pris les places de ceux qui ont acheté des tickets numérotés, catégorisés et nommés, des personnes en short et claquettes en tribunes d’honneur, les défaillances étaient manifestes pour ceux qui se sont rendus dans le nouvel écrin d’El-Bahia assister à la rencontre entre les Fennecs et le Sily National.
Des parents de joueurs pris dans la désorganisation
Tout ne s’est donc pas bien passé en dépit de l’informatisation des achats des billets. Cette procédure devait faciliter l’accès au stade et le rendre plus fluide. Mais, et c’est fort regrettable, les vieux réflexes étaient là. Des personnes sans tickets se sont rendues sur les lieux très tôt. Les plus persuasifs et intrusifs ont réussi à se faufiler on ne sait comment. Pour ceux qui étaient en possessions des “pass” d’accès, ils pensaient certainement pouvoir entrer dans l’enceinte à tout moment sachant que leur place était, normalement, assurée.
J’espère que ça ne se reproduira pas contre le Nigeria .. pic.twitter.com/R1zJZ3B60p
— 𝗟𝗮 𝗽𝗮𝘁𝘁𝗲 𝗴𝗮𝘂𝗰𝗵𝗲 ⚽️♟ (@Janis_Tou) September 25, 2022
Cependant, leur stupéfaction et indignation étaient grandes quand ils ont été empêchés d’assister au match même s’ils étaient en règle pour le faire. Même des familles de joueurs comme Bennacer et Ounas ont été victimes de cette mascarade. Cela reste un scandale organisationnel car des individus ont pris la place d’autres. Les malhonnêtes sont les mieux lotis dans cette histoire. De quel droit prendre la place d’un autre? Est-ce l’incivisme qui payera toujours dans notre pays ? Clairement, les stades semblent être devenus des lieux où seuls les plus “prompts” survivent.
Le quota des femmes pas pris en compte ?
Avant cette mascarade, le Ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) a mis 36.100 places, qui ont été écoulées en 40 heures, sur la plateforme Tadkirati. Par ailleurs, on peut relever la campagne indigne sur certaines pages des réseaux sociaux. En effet, l’annonce mentionnant que 40% des places ont été achetées par la gente féminine a probablement fait croire à une catégorie d’agents que laisser quelques milliers de jeunes “zawali”, ne pouvant pas se permettre un ticket entre 700 et 3000 DA, entrer et prendre la place des femmes seraient “légitime”. Ce qui reste fort regrettable. D’autant plus que ces mêmes “privilégiés”, qui aiment leur sélection, conspuent et sifflent, sans raison, l’hymne adverse.
Somme toute, la faute est partagée entre les responsables de la DJS d’Oran, les Autorités locales et les supporters. Normalement, quand on n’a pas acheté sa place, on n’a rien à faire devant un antre et ses alentours. Le progrès dans l’opération de vente n’est utile en rien si la catégorie visée n’a pas un comportement en adéquation de la part du prestataire et du “consommateur”. Après tout, c’est une question de civisme et d’accompagnement.