Regrettable et consternant ! Ce sont les mots qui conviennent le mieux à la situation. La demi-finale de la Coupe de la Confédération CAF entre l’USM Alger et la RS Berkane ne s’est pas tenue. Le sort final réservé à cette affiche n’est pas encore connu. Mais l’affaire est en instance chez les… instances compétentes. A priori, on en est à un partout entre l’Algérie et le Maroc en matière de forfaits marquants. Et, dans les deux cas, ce n’est pas le sportif qui a été pris en considération. Talion.
Les relations entre le Maroc et l’Algérie se dirigent tout droit vers un pourrissement sans précédent. Surtout que chaque camp donne l’impression de camper -de plus en plus- sur ses positions. Obstinément. Les pratiques sont similaires. Elles sont un mélange entre la provocation et l’entêtement. Tout ce qui peut créer des tensions et polluer l’air. Le football n’est plus un jeu car, dans ce manifeste bras de fer, on n’hésite pas à recourir à la sphère avec l’idée de nourrir les égos de la politique et les satisfaire.
Le fair-play a le Sahara Occidental en talon d’Achille. Mais pas que. Puisqu’on se souvient que la sélection locale du Maroc, alors tenante du titre, avait décidé de ne pas venir jouer le CHAN-2022 en Algérie. La délégation du Royaume chérifien voulait rallier Constantine sur vol direct avec ouverture exceptionnelle de l’espace aérien entre les deux pays pour l’occasion. Face à ce forcing, les autorités algériennes n’ont pas fait exception. Après cet épisode, les Marocains semblent avoir tenu rancune. Naturellement.
Ressentiments et séquelles irréversibles
Est venue alors cette demie entre les Algérois, qui défendaient -eux aussi- leur couronne, et les Berkanis. Avec elle, l’occasion de laver cet affront. Les Marocains ont trouvé de quoi exorciser ce ressentiment : la carte du Maroc, avec le Sahara Occidental annexée en extension, floquée sur le maillot de la RSB en plastron. L’objet de la discorde est tout trouvé. Le match est gâché et se jouera ailleurs que sur le rectangle vert. Avec toute l’animosité que cette affaire a accentué sur Facebook et Twitter.
L’ancienne plateforme du Oiseau Bleu n’avait pas de place pour la Colombe Blanche. L’espoir est vain pour une paix qui ne naîtra probablement pas demain. Les enjeux politiques sont le facteur X pour des mensonges et des inepties similaires à ceux de la mythologie grecque. On en est à un forfait partout. Nul. Sur toute la ligne. Pour une bêtise sans frontières.