Pour l’édition de “C’est Vous l’Expert” de ce lundi 25 décembre, nos chroniqueurs ont eu un invité d’exception : Ramy Bensebaïni. Véritable figure du football algérien actuel, le Fennec s’est confié en direct à nos spécialistes, revenant sur ses débuts avec Dortmund, son ascension depuis le Paradou et ses ambitions avec l’équipe d’Algérie.
La dernière émission en date de “C’est Vous l’Expert” a permis d’en savoir un peu plus sur notre Bensebaïni national. En plus de dévoiler le talon d’Achille de la sélection et de se confier sur son caractère en Afrique, l’international algérien est revenu sur plusieurs points marquants de sa carrière de ces derniers mois, notamment son arrivé au Borussia Dortmund cet été et de sa relation avec Edin Terzic, entraîneur du club allemand.
“Je me suis senti bien lors de mes débuts au Borussia Dortmund. Je connais les joueurs, j’ai joué contre eux plusieurs fois. C’est pas la même pression et environnement qu’à Gladbach. Il y a beaucoup plus de médias sur le club et les joueurs, donc c’était un peu compliqué pour moi pour m’adapter au début. […] J’ai une bonne relation avec le coach depuis le premier jour. Il est coach, je suis joueur, il y a des choix à faire. S’il décide de me mettre sur le banc, je serai un peu énervé quand même, mais je respecte“, a déclaré Bensebaïni.
Axial ou sur la gauche ? Peu importe pour Ramy !
Formé en tant que défenseur central au Paradou AC, Bensebaïni s’est toujours illustré sur le côté gauche, en tant que latéral. Le Fennec adopte très souvent un positionnement agressif, qui lui permet de prendre l’offensive à certaines occasions, chose dans laquelle il excelle. Néanmoins, depuis mars 2023 et l’arrivée d’un certain Rayan Ait Nouri, Le Constantinois a retrouvé sa place dans l’axe. Interrogé à ce sujet, le joueur affirme se sentir aussi à l’aise dans un poste que dans l’autre.
“Jouer défenseur gauche ou central ? Je me sens bien dans les deux positions. Avant, je n’aimais pas jouer dans l’axe, car je n’y jouais ni en équipe nationale ni en club. Depuis quelques matchs je joue dans l’axe avec l’équipe nationale et je me sens bien. Défenseur axial était mon poste de formation, mais en vrai, j’aime bien les deux postes“, a précisé Ramy. “Je m’entends très bien avec Aissa (Mandi) que ce soit sur le terrain ou en dehors, c’est un top joueur. Même avec Amine (Tougai) et Ahmed (Touba), je m’entends avec tout le monde”, a-t-il poursuivi en réponse à une question sur son alchimie avec ses coéquipiers défenseurs.
Bensebaïni, un exemple pour la jeunesse
Bensebaïni fait partie de ses talents algériens issus de la prestigieuse académie du Paradou. Pur produit local donc, le défenseur algérien a gravi les échelons du football mondial jusqu’à se retrouver au Borussia Dortmund, l’un des clubs les plus mythiques de l’histoire. Son ascension n’est clairement pas anodine car un sérieux et une détermination hors norme animent le joueur depuis toutes ses années.
“Ça a toujours été mon but de progresser et d’aller le plus loin possible, c’est pour ça que j’essaye toujours de choisir les clubs plus grands que ceux où j’étais. Tant que mon corps et mes jambes arrivent à courir, mon objectif c’est de progresser. Pour Manchester United, on verra bien. Je commence à vieillir, je suis sur mes 30 ans, mais on verra bien inch’Allah”, a lâché Ramy.
Son parcours et son comportement sont tout simplement exemplaires pour chaque jeune rêvant d’une carrière dans le football, et pas que. C’est dans un grand élan de modestie, quoi qu’un peu embarrassé, que Bensebaïni se prononce quant à l’image qu’il veut montrer à la jeunesse, tout en donnant de précieux conseils à cette dernière.
“J’espère être un bon exemple pour la jeunesse en Algérie. C’est une fierté pour moi de sortir d’un centre de formation algérien et d’être à Dortmund. J’essaye d’être le mieux possible, que ce soit sur le terrain ou bien en général. Je veux être un bon gars sérieux, qui cherche toujours à s’améliorer et à donner une bonne image aux gens. […] Un conseil pour les jeunes ? N’abandonnez jamais vos rêves. J’ai toujours voulu jouer en Europe pour de gros clubs et j’ai jamais arrêté d’y penser. Beaucoup de travail, du sérieux et ne jamais abandonner“, a sincèrement répondu le défenseur d’El-Khedra.
Pari sur l’avenir et coup d’œil sur le passé
Pour Ramy, la nouvelle génération de footballeur a apporté un vent de fraîcheur à la sélection. L’ancien pensionnaire de Gladbach tâche toujours d’agiter comme à grand frère pour tous les jeunes Fennecs, dans le but de les mettre le plus à l’aise et de les aider au mieux dans leur carrière. Il ne manque d’ailleurs pas de faire les éloges de ses nouveaux coéquipiers.
“Je m’entends bien avec tout le monde. Je sais que c’est de nouveaux joueurs arrivés dans une équipe avec des Riyad Mahrez, des Islam Slimani… Je sais que ce n’est pas évident. J’essaye toujours de parler et de rigoler avec eux. J’essaye d’être un grand frère, de les aider et de les mettre à l’aise. Ils ont tous talentueux, que ce soit Farès (Chaibi), Badredine (Bouanani), Amine (Gouiri), (Mohamed) Amoura… Tous ont leurs qualités. Tant qu’ils sont en équipe nationale, c’est qu’ils ont le niveau”.
Finalement, à l’approche de la nouvelle édition de la Coupe d’Afrique, Bensebaïni est revenu sur la terrible période vécue par l’équipe nationale en 2022. Selon lui, la non-qualification pour la Coupe du Monde a été un événement très douloureux pour chaque joueur, mais aussi pour le sélectionneur Belmadi. Mais en fin de compte, il fallait bien surpasser ça et avoir de l’ambition pour l’avenir.
“C’était très dur, que ce soit pour le coach et l’Algérie, mais c’est le foot, fallait passer à autre chose. J’étais entré en club et je n’étais pas bien, j’avais même plus envie de jouer. Mais bon, on s’est parlé, on s’est dit que c’était le Mektoub. On devait jouer les prochains matchs pour les qualifications de la prochaine CAN”, a confié Bensebaïni.
L’émission “C’est vous l’Expert” c’est chaque Lundi à suivre sur YouTube et sur Facebook.
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