C’est un homme qui aura compté dans la carrière de Taoufik Makhloufi. Ali Redjimi (53 ans), qui a découvert le demi-fondiste algérien, est décédé dimanche des suites du Coronavirus. Triste nouvelle pour son protégé qui n’a jamais caché son admiration pour son entraîneur qui l’a découvert très jeune à Souk Ahras.
Après son sacre olympique en 2012 à Londres sur 1500 mètres, Makhloufi avait décidé de retourner s’entraîner sous la houlette d’Ali Redjimi. «Je suis retourné chez Redjimi car j’estime qu’il recèle de grandes compétences en matière d’entraînement», avait-il lâché à l’époque dans une déclaration pleine de reconnaissance et d’estime. Certes, la collaboration entre les deux hommes était restée en stand-by à partir de mars 2015. Le natif de Souk Ahras a rejoint le groupe de Philippe Dupont qui lui a permis de décrocher les deux médailles d’argent sur 800m et 1500m aux Olympiades 2016 de Rio de Janeiro (Brésil).
Mais la relation filiale a toujours existé entre le vice-champion du Monde de 1500m à Doha (2019) et son formateur. Le regretté Redjimi était le premier à savoir que le médaillé d’or des JO 2012 sur 1500m avait quelque chose de spécial. Il avait fait en sorte qu’il rejoigne le MC Alger (Groupement Sportif des Pétroliers plus tard) et lancer sa formidable carrière.
Makhloufi ne pensait sans doute pas perdre son mentor de sitôt. Mais la pandémie du Coronavirus a eu raison du rapport fusionnel qui a toujours existé entre lui et son formateur. Présent en Algérie depuis le 27 juillet dernier, après avoir été rapatrié d’Afrique du Sud où il était bloqué depuis le mois de mars dernier, le demi-fondiste devrait être au chevet de la famille du défunt.