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Amine Gouiri, polyvalence et ambivalence

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Gouiri

Pour son premier rassemblement avec l’équipe nationale, Amine Gouiri a été directement lancé dans le bain par Djamel Belmadi. Contrairement à Houssem Aouar, remplaçant pour ses deux premières apparitions avec la sélection, l’attaquant a été titularisé sans attendre par le sélectionneur. Très remuant contre le Cap Vert (5-1), le sociétaire du Stade Rennais FC n’est pas vraiment parvenu à s’illustrer contre l’Egypte (1-1). Malgré les deux impressions différentes, il y a des motifs de satisfaction. Décryptage.

Dans un premier temps, on a eu le Gouiri actif et productif contre les Capverdiens. Lors de cette rencontre, l’ex international espoir français a beaucoup décroché. Cette mobilité dans le 4-2-4 lui a permis de créer de nombreux décalages. Son activité aurait même pu être récompensée avec plus de lucidité sur les deux grosses occasions obtenues qu’il a obtenues.

Meilleur en trequartista

Dans le détail, il y avait un contrôle poitrine-reprise de volée qui est passée juste au-dessus du cadre en première période. On relèvera aussi son superbe enchaînement de dribbles dans la surface suivi d’une frappe que le portier sauva à bout portant en seconde mi-temps.

Tout cela était dans un rôle de 9.5 (trequartista) et une attaque bien dense de l’Algérie. En effet, Belmadi a lancé 4 joueurs à vocation offensive. Cette disposition inédite a permis à Gouiri de toucher beaucoup de ballons et faire de nombreuses combinaisons. Il y avait de la mobilité et le sens du jeu de la part d’un joueur habile balle aux pieds et qui cherche à toucher un maximum de ballons.

C’est moins évident sans ballons

Belmadi savait préalablement que celui qui le produit de l’excellent centre de formation de l’Olympique Lyonnais « peut évoluer à 3 postes différents, en numéro 9, en ailier gauche ou en second attaquant. Pour ma part, je pense que là où il est le meilleur, c’est avec un deuxième attaquant, dans un rôle de 9 et demi. Il aime décrocher et toucher le ballon ».

Amine Gouiri 1

Après sa bonne prestation contre les Requins Bleus, vint le match Égypte-Algérie. Pour ce test majeur, il était seul en pointe face à la défense égyptienne dans le 4-3-3 dans lequel s’articulent souvent les “onze” de Belmadi. Pour le coup, Amine Gouiri n’a pas franchement pu se distinguer. Il a paru beaucoup trop isolé et sevré de ballons. Toutefois, on a pu s’arrêter sur sa capacité indéniable à éliminer son adversaire en 1 contre 1 sur certaines séquences.

“Africanisation”, attentes et gros défis imminents 

En outre, il y a ce point fort à combiner dans les petits espaces avec son gabarit qui lui donne de l’agilité contrairement à Baghdad Bounedjah et Islam Slimani qui changent moins rapidement les appuis. Bien que peu brillant lors de cette empoignade avec les Pharaons, tout n’est pas à jeter dans le rendement de l’ancien pensionnaire de l’OGC Nice qui a, en dépit de sa “stérilité” (0 but marqué en 2 matchs), laissé espérer que la palette d’attaque des Fennecs a le potentiel pour devenir plus large.

Il lui faudra certainement plus de temps pour s’adapter au football africain. C’est certainement la raison principale qu’a poussé Belmadi à lui donner les clés devant sans attendre. D’autant plus qu’El-Khadra entamera les choses sérieuses dès le mois de novembre avec le début des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026. Elle affrontera la Somalie et le Mozambique. Par la suite, il y aura la CAN-2023 (13 janvier – 11 février) en Côte d’Ivoire. Et Gouiri pourrait faire parler la poudre lors de cette période décisive.

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