Dans une interview accordée à nos confrères de Foot Mercato, Patrice Beaumelle, ancien sélectionneur de la Côte d’Ivoire n’a pas mâché ses mots sur Gianni Infantino …
Ancien sélectionneur des Eléphants entre 2019 et 2022, Patrice Beaumelle ne s’est pas retenu de souligner la fausseté de Gianni Infintino, Président de la Fédération Internationale de Football. Selon l’entraineur français, l’actuel boss de la FIFA “vient se servir du football africain pour être élu, mais qu’il ne fasse pas grand-chose. Quand tu as 53 fédérations africaines, et que 5 qualifiées… Je ne trouve pas ça normal. Infantino est tout le temps sur le continent africain, car chaque fédération amène une voix. Il vient se servir du continent, mais ne fait rien. Si on veut peser un peu plus, le football africain aurait dû avoir au moins 8 équipes, une dans chaque poule.”
Infantino/Afrique : les intérêts avant le foot
Les déclarations de Beaumelle ne sont pas infondées. En effet, quand on voit le peu d’efforts entrepris par l’instance internationale dans le continent africain où les scandales d’arbitrage et de corruption pour en citer que ces deux battent leur plein, on se demande où est passée cette promesse qu’avait faite l’Italo-suisse en 2018. “Pour des fléaux comme la violence, la corruption, le trucage des matchs, pour le développement du football, on doit travailler avec les États” avait-il déclaré en marge du Sommet exécutif de l’instance le 18 février 2018 à Nouakchott en Mauritanie. Poudre de perlimpinpin.
Beaumelle revient sur le match contre l’Algérie en 2015
Par ailleurs dans cet entretien le désormais ex entraîneur de la Côte d’Ivoire est revenu sur les deux confrontations face à l’Algérie en 2022 lors de la dernière CAN 2021 au Cameroun mais aussi lors de l’édition 2015. “En toute humilité, j’ai fait 7 CAN et celle de 2021 a été la plus aboutie pour moi d’un point de vue maîtrise. Dans le contenu, on était très intéressant avec ce match contre l’Algérie comme référence (victoire 3-1). En 2015, on fait des matches sans trop maîtriser même quand on gagne. Je me souviens contre l’Algérie en 2015, on gagne 3-1, mais je n’ai pas peur de le dire : on se fait trimballer tout le match”.