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Boxe : Imane Khelif, gène éthique

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il y a 1 an

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Imane Khelif rêvait de devenir championne du monde il y a quelques jours. La boxeuse avait survolé ses combats lors des Championnat du monde abrités par l’Inde. En effet, elle semblait prédestinée à triompher chez les -66 kg. Mais à quelques heures d’un combat qui aurait pu être historique, la Fédération internationale de boxe (IBA)  a décidé de l’exclure de la compétition pour des raisons éthiques. Pour justifier cette mesure, la structure mondiale a évoqué des caractéristiques qui l’empêchent de boxer avec les femmes. La raison serait très complexe. Et elle n’a peut-être rien à voir avec l’information, véhiculée ici et là, qui indiquait une présence anormale de testostérone. Détails.

La solidarité était générale avec Imane Khelif qui voulait honorer l’Algérie et lui offrir sa première médaille d’or aux Mondiaux du noble art. Vice-championne du monde en mai 2022 à Istanbul (Turquie) et 5e lors des Jeux Olympiques 2020 à Tokyo, la triple Championne d’Afrique et médaillée d’or des Jeux Méditerranéens 2022 à Oran visait le métal suprême aux Mondiaux 2023.

Le statut explicite du président de l’IBA

Elle avait surclassé ses adversaires une par une pour accéder à la dernière étape. La maîtrise a éveillé les soupçons à l’IBA qui l’a soumise à un test ADN. Dans la foulée de cet examen, l’IBA a décidé de l’exclure pour non-respect des « critères d’éligibilité ». Toutefois, l’instance précisait que le secret médical l’empêche de communiquer les raisons exactes de cette décision.

Ce n’est donc pas une présence anormale d’une substance qui a éjecté Khelif de la compétition. Autrement, l’IBA l’aurait simplement suspendue pour une durée qu’elle aurait déterminée. Et un tour sur le profil d’Umar Nazarovich Kremlev, président de l’IBA, apporte des éléments de réponses sur les motivation de cette disqualification. Le Russe parle d’une « série de test ADN qui a prouvé que certaines athlètes avaient des chromosomes XY et qu’elles ont été immédiatement exclues ».

Si c’est avéré, c’est médicalement irréversible 

Cela vient étayer les propos dans la vidéo de Khelif qui avait déclaré : « j’ai malheureusement appris que je ne pouvais pas participer à la finale. On m’a dit que je présentais des caractéristiques qui signifient que je ne peux pas boxer avec des femmes ». Par ailleurs, elle estimait que « c’est un grand complot. Des gens ont conspiré contre l’Algérie pour que notre drapeau ne soit pas hissé ».

La pugiliste ne comprenait peut-être pas ce qui lui était tombé dessus. D’autant plus qu’elle est affiliée à une Fédération algérienne de boxe (FAB) qui est à la dérive. L’ampleur du verdict de la génétique (bien qu’il puisse résulter d’une défaillance à la formation du bébé avec un appareil génital non-fonctionnel) peut avoir de lourdes conséquences. Cela pourrait tout simplement signifier qu’elle devra, à 23 ans, mettre fin à sa carrière de boxeuse. Face à cette affaire, le Comité olympique algérien (COA) avait annoncé qu’il « prendra en charge l’accompagnement médical d’Imane Khelif et qu’il soutiendra ses préparatifs en vue du tournoi africain qualificatif pour les Jeux olympiques de Paris-2024, qui auront lieu à Dakar en août 2023 ».

Scientifiquement et médicalement, il n’y aurait pas grand-chose à faire si ce diagnostic est avéré. Ce gène est une véritable gêne. Surtout que la partie algérienne a demandé un contre-examen avec des résultats qui n’ont pas été communiqués. Devrait-on déduire que le nouveau test ne pouvait pas réhabiliter Imane Khelif ? Affaire à suivre.

>> L’Algérienne Imane Khelif victime de désinformation :

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