Tenus en échec face au Burkina Faso (1-1) dans le cadre de la deuxième journée des éliminatoires à la Coupe du Monde 2022, l’Algérie a néanmoins pu compter sur ses deux anciens du secteur offensif. Respectivement passeur et buteur, Slimani et Feghouli déçoivent rarement dans les moments cruciaux.
Un nul et puis c’est tout. Auteurs d’une bonne première mi-temps mais d’un second acte à vite oublier, les hommes de Djamel Belmadi n’ont pu faire mieux qu’un match nul face au Burkina Faso ce mardi soir (1-1). Dans l’enceinte de Marrakech, les Fennecs ont fait preuve d’une fragilité assez inhabituelle notamment sur les transitions défensives. Au sortir de cette rencontre mitigée, on peut néanmoins trouver certaines satisfactions. Présents en sélection nationale depuis 2012, les deuxième (Slimani, 75 sélections) et troisième (Feghouli, 69 sélections) joueurs les plus capés de l’effectif ont répondu présent malgré un déficit physique causé par différents facteurs. Si l’équipe nationale doit encore travailler sur certains domaines, elle sait qu’elle peut encore compter sur ses « anciens ».
Feghouli, le Burkina lui va si bien
L’histoire entre Sofiane Feghouli et le Burkina Faso ne date pas d’hier. Déjà, en 2013, et lors d’un mémorable barrage (aller-retour) qualificatif à la Coupe du Monde 2014, l’actuel joueur de Galatasaray s’était montré décisif. Lors de la rencontre aller à Ouagadougou, il avait permis aux Fennecs de recoller au score sur une frappe croisée à ras de terre. Huit ans plus tard, bis repetita. Positionné en tant que relayeur dans l’habituel 4-3-3 de Djamel Belmadi, « Soso » a encore une fois été précieux dans le contre pressing à la perte du ballon et dans les différentes situations offensives. Son harcèlement (certes un peu moins intense qu’à l’accoutumée) sur le porteur a souvent obligé l’arrière garde burkinabè à jouer très vite vers l’avant et perdre le cuir rapidement. Présent, tantôt dans le demi-espace droit de l’attaque algérienne, tantôt au cœur du jeu, il a souvent été dans les bons coups en première période. C’est d’ailleurs lui qui ouvrira le score dès la 18ème minute sur un service astucieux d’Islam Slimani.
Après avoir tenté de réceptionner un coup franc au second poteau, Feghouli s’est littéralement fait oublier. Au moment où Youcef Belaïli récupère le ballon et distille un caviar à Slimani, l’ancien Valencian est absolument tout seul et n’a plus qu’à finir l’action devant un Hervé Koffi qui ne peut absolument rien faire. Double buteur face à la Mauritanie en juin et buteur ce mardi, Sofiane Feghouli tape désormais à la porte du top 10 des buteurs de l’EN avec 17 buts en 69 sélections. Mieux encore, il démontre, une nouvelle fois, sa capacité à être décisif dans les moments importants. À cours physiquement, il a finalement dû laisser sa place à un Haris Belkebla qui n’a pas su être trouvé entre les lignes (59’). Au rayon des statistiques, le milieu de 31 ans n’est plus qu’à une unité du dixième, Rafik Saïfi (18 buts en 64 sélections) et n’a pas dit son dernier mot face à la concurrence dans l’entrejeu. Un classement des buteurs qui est d’ailleurs toujours dominé par deux noms, Abdelhafid Tasfaout et Islam Slimani puisque ce dernier n’a pas trouvé le chemin des filets.
Un Slimani fidèle à lui-même
On aurait pu croire que Djamel Belmadi allait reconduire l’habituel trio vainqueur de la CAN 2019 avec Mahrez, Bounedjah et Belaïli. Les deux derniers cités avaient d’ailleurs affiché une très bonne complicité lors des précédents stages (Botswana en mars, Tunisie en juin, ndlr). Mais c’est finalement le co-meilleur buteur de la sélection qui a été préféré à l’avant-centre d’Al Sadd. Pourtant, et sur les dernières sorties en 4-3-3, l’attaquant de l’OL avait connu quelques difficultés sur le front de l’attaque. Ce mardi soir, il a été plus incisif dans ses prises de balle et toujours aussi imposant dans les duels. Son abattage offensif a fréquemment gêné la relance burkinabè.
Quadruple buteur face à Djibouti, Slimani s’est transformé en passeur décisif sur l’unique but algérien. Par la suite, l’ancien du CRB aurait pu doublé la mise après un bel enchainement avec une feinte de frappe pour éliminer son vis à vis. Malheureusement, et après une tergiversation, il buta sur un Hervé Koffi très vite sorti devant lui. Très peu servi en début de seconde période car le bloc algérien avait beaucoup de mal à faire ressortir le cuir, il laissera sa place à Baghdad Bounedjah (69’) sans battre le fameux record de Tasfaout (36 buts). Mais connaissant le pedigree de SuperSlim, ce n’est que partie remise.
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