Le Maroc a abrité, pour la seconde édition de suite, la CAN féminine 2024 (reportée à 2025) et a pu atteindre la finale avant de s’incline face au Nigéria, ogre de la balle ronde africaine chez les dames. Fâché par la consécration ratée des Lionnes de l’Atlas, Fouzi Lekjaâ, président de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) et vice-président de la Confédération africaine de football (CAF), s’est permis une soufflante à l’endroit de l’arbitre de la finale Antsino Twanyanyukwa (Namibie). Le tout, sous les yeux de Gianni Infantino, patron de la FIFA. Un énième écart de Lekjaâ qui se croit tout permis quand le vent ne va pas dans son sens.
Le résultat semblait logique. Les Nigérianes ont raflé leur 10e CAN en 13 éditions. C’est pour dire que ça n’a rien d’une anomalie même si les Marocaines ont cru mettre la main sur le trophée en menant 2 buts à 0 au bout de 24 minutes de jeu en tenant bon jusqu’à la 64e minute.
Les filets trembleront encore. A trois reprises. Et c’est la gardienne Khadidja Er-Rmichi qui est allée chercher le ballon au fond de sa cage. Comme à la CAN 2022, aussi jouée à domicile, le Maroc a caressé le rêve de triompher avant d’être frustré. Lekjaâ, qui fait aujourd’hui la pluie et le beau temps à la CAF, aurait certainement aimé fanfaronner en voyant la sélection dames de son pays remporter, pour la première fois de l’histoire, la CAN. Pour lui, ça aurait été un aboutissement et une récompense pour le lobbying qu’il exerce dans les couloirs de la balle ronde de notre continent.
Lekjaâ se croit tout permis
Et le fait de se sentir puissant l’a même poussé à s’en prendre verbalement à l’arbitre de la finale juste parce que certaines de ses décisions n’étaient pas de son goût. Même la présence d’Infantino, maître absolu du sport roi dans le monde, ne l’en a pas dissuadé. Lekjaâ aime faire son cinéma. Il a fait de même en présence du successeur de Sepp Blatter à la veille du CHAN 2023 joué chez nous quand il a fait avorter le voyage de l’équipe nationale marocaine locale en montrant à Infantino que l’Algérie n’a pas voulu ouvrir son espace aérien.
Par la suite, il n’y a même pas eu de sanctions de la part de la CAF. Cette dernière renvoie désormais l’image d’une structure destructurée. Vassalisée par la FIFA, elle obéit aux plans de Lekjaâ qui va jusqu’à inviter les adversaires des Fennecs à les recevoir chez lui juste pour avoir l’occasion de mettre ne œuvre ses plans machiavéliques et ses magouilles. Lekjaâ se croit tout permis. Et, sur le moment, il a oublié qu’il n’était qu’un pion sur l’échiquier de Gianni.
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