Ce jeudi matin, la Fédération royale marocaine de football (CAF), a laissé croire que sa sélection ne prendrait pas part au CHAN-2022 (13 janvier – 04 février) abrité par l’Algérie. L’instance fédérale a justifié cette démarche par le refus des autorités algériennes d’accorder un vol direct entre Rabat et Constantine, lieu de séjour des Lions de l’Atlas au premier tour du tournoi. Sauf que la version est tout autre. Et c’est le président de la Confédération africaine de football (CAF), Patrice Motsepe, qui l’a révélé dans la foulée de ce retrait.
L’Algérie avait bonne foi. Et c’est la FRMF qui a voulu en faire de la récupération pour vanter une victoire diplomatique. En effet, Motsepe a déclaré que les autorités algériennes avaient l’intention de donner une dérogation aux Marocains pour rallier directement l’Algérie malgré la fermeture, effective depuis septembre 2021, de l’espace aérien entre les deux pays en raison de tensions politiques.
Mais tout a changé depuis le communiqué de la FRMF, fait le 28 décembre dernier, pour exiger un plan de vol spécial ce qui a tout fait capoter. “Tout allait très bien après la demande préalable de la CAF aux autorités algériennes de permettre aux Marocains de venir directement en Algérie. L’Algérie nous a donné son accord initial mais après le communiqué fait par la FRFM dans laquelle elle exigeait de rallier directement Constantine ou se retirer du tournoi, la situation est devenue complexe”, détaille le successeur d’Ahmad Ahmad.
Tout allait très bien jusqu’au 28 décembre
D’ailleurs, le communiqué de la FRMF de ce samedi confirme ces faits. « Suite à sa demande d’autorisation d’un vol RAM de Rabat vers Constantine, la FRMF a été informée en date du 22 décembre 2022 par la Confédération Africaine de Football (CAF), en tant qu’instance en charge de l’organisation du CHAN 2022, qu’une autorisation de principe avait été obtenue », peut-on lire dans la publication.
Comprenez donc que le Maroc a voulu faire croire qu’il a eu le dernier mot sur les décisions souveraines de l’Etat algérien. A partir de ce moment, la haute sphère Dz a tout simplement décidé de ne pas accorder cette dérogation. Clairement, le patron de la CAF assure que le sabotage est venu du côté de Fouzi Lekjaâ et sa clique. Un détail qui n’arrange pas le camp du Maroc et que la structure confédérale considèrera certainement dans l’avenir.