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Algérie – Cameroun : l’examen de Rajevac !

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La rencontre de dimanche prochain au stade Tchaker de Blida entre deux géants du football africain, les Fennecs d’Algérie opposés aux Lions Indomptables du Cameroun, sera capitale à double titre. D’abord, il s’agira de la première journée des qualifications pour Coupe du Monde 2018 et l’Algérie est attendue au tournant. Ensuite, cette confrontation entre Algériens et Camerounais représente LE véritable examen pour le nouveau sélectionneur Rajevac.

Pour succéder au Français Christian Gourcuff, c’est le Serbe Milovan Rajevac qui a été choisi pour conduire les Verts au mondial russe en 2018. Si ce choix ne doit pas conduire aux critiques futiles sur sa période d’inactivité qui ne remet évidemment pas en cause son expertise footballistique ni son expérience africaine, il apparaît cependant intéressant de comprendre l’énigme Rajevac d’un point de vue purement technico-tactique.

L’énigme “Milo” Rajevac

Ayant atteint la finale de la CAN 2010 en Angola avec le Ghana (défaite 1 à 0 contre l’Egypte) ainsi que les quarts de finale du Mondial Sud-Africain, la même année, avec les Black Stars (éliminés par l’Uruguay), il est clair que Rajevac est tout sauf un novice. Ce coach discret à l’allure d’inspecteur usé de série US est réputé pour être un fin tacticien. Il a donc accepté le challenge algérien en connaissance de cause, persuadé que ces Verts-là sont mûrs pour gagner. “L’Algérie est la meilleure sélection africaine actuellement et je suis persuadé que nous allons atteindre les objectifs fixés par la Fédération” a-t-il déclaré dès son intronisation.

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El Khadra, depuis quelques matchs, impressionne, domine, écrase littéralement ses adversaires à Blida en proposant un football offensif unique en Afrique fait de possession, de vitesse, de dédoublements de passes et des buts, beaucoup de buts. S’il est vrai que les adversaires n’étaient pas des foudres de guerre, peu d’équipes africaines peuvent se targuer de gagner régulièrement par de tels scores ni avec un tel jeu léché. Cette attaque de feu est à mettre au crédit de l’ex-patron des Verts, Christian Gourcuff, qui n’a certes pas tout réussi loin s’en faut, qui fut également impopulaire auprès du public ou d’une certaine presse mais à qui il faut bien reconnaître d’avoir su construire un système ultra-offensif et efficace en titularisant Mahrez, Brahimi ou encore le latéral offensif Ghoulam lorsqu’ils n’étaient que des options sous l’ère Halilhodzic.

La tactique Rajevac 

Toutefois, sous la houlette du Breton, l’Équipe nationale souffrait aussi de maux récurrents avec une défense lourde, des tauliers emblématiques ayant pris leur retraite internationale tôt sans être véritablement remplacés (Bougherra). Plus encore, c’est toute l’équipe qui ne défend plus en bloc. Tout l’inverse des Black Stars de Rajevac qui évoluaient en 4-3-2-1 ou 4-2-3-1 dans un système ultra-défensif mais sans véritable panache devant.

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« Nous avons été chanceux en Angola. Nous étions toujours dans une situation difficile mais nous avons finalement géré pour aller jusqu’en finale » expliquait Akonnor, l’ex-capitaine ghanéen de Wolfsburg. En coupe du Monde 2010 les Ghanéens confirmeront leur football frileux en optant pour une défense basse, un bloc équipe compact et des contre-attaques fulgurantes grâce à la flèche Gyan. Sans créativité ni véritable fond de jeu les coéquipiers d’André Ayew ne passeront au 2nd tour qu’à la  différence de buts, un penalty accordé contre la Serbie et un nul 1-1 face à l’Australie.

Algérie : révolution ou évolution ?

Après avoir participé aux deux dernières Coupes du Monde, l’Algérie veut être en Russie. Rajevac aussi. Mais personne ne souhaite voir le jeu offensif algérien anéanti pour un système défensif sans saveur et surtout inefficace comme celui de 2010 où les Fennecs n’avaient pas mis un but lors du Mondial Sud-Africain. Pour autant, des solutions défensives doivent être trouvées pour sortir indemnes du groupe de la mort.

Si le coach serbe a sans doute une idée plus précise sur son équipe, nul doute qu’il songera d’abord à rééquilibrer celle-ci plutôt que d’anéantir une force de frappe unique qui effraie toute l’Afrique.

Ainsi, nul ne sait si l’Algérie évoluera telle un Ghana-bis mais tous, joueurs, staff technique, supporters,  médias, connaissent le potentiel exceptionnel de cette génération. Tous demandent à ce groupe de joueurs d’être conscients de leur valeur pour entrer en force dans ces éliminatoires. L’Algérie ne doit pas craindre le Cameroun, elle doit (enfin) le dompter.

Réda Kaboura, La Gazette du Fennec

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On a posé la question à Maamar Mamouni si avoir un sélectionneur qui ne connait pas son groupe à 100% serait préjudiciable avant le match contre le Cameroun :

“Peut-être, cela m’étonne beaucoup qu’il ne connaisse pas à 100% son groupe. Sa déclaration en conférence de presse m’étonne un peu, il a quand même fait une tournée en Europe avec Yazid Mansouri pour superviser plusieurs joueurs dans plusieurs pays. Un sélectionneur avant de commencer sa mission devrait connaître par coeur son effectif, c’est la moindre des choses, sur le plan technico-tactique afin d’adapter au mieux un schéma de jeu efficace. Mais à l’heure actuelle il ne va pas faire énormément de changements, l’équipe d’Algérie ne peut pas jouer sans sélectionneur certes mais elle a une bonne ossature sur laquelle Rajevac doit se baser. Il doit apporter au niveau des coups de pieds arrêter, dans le domaine tactique sur certains placements, qu’il apporte son expérience à notre équipe d’Algérie. Les changements se font quand une équipe ne vas pas bien, j’ai confiance en lui en espérant que cela continue sur la bonne voie.  

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