Vendredi, Riyad Mahrez n’a pas été très en vue face au Cameroun dans le stade de Japoma. Le capitaine de l’équipe nationale avait trop peu de ballons à exploiter dans ce match “aller” des éliminatoires du Mondial-2022. Ainsi, il ne s’est jamais retrouvé en bonne position dans les 30 derniers mètres. En effet, c’est dans ce périmètre qu’il est habituellement dangereux. Le plan tactique et l’approche de la rencontre n’étaient clairement pas compatibles avec sa fibre footballistique.
Dans le 5-4-1 mis en place par Djamel Belmadi, les deux ailiers ont -par moments- semblé noyés dans une bataille concentrée dans la zone médiane. Toutefois, Belaïli a pu être visible puisqu’il a souvent décroché pour défendre sans oublier sa passe décisive sur le but d’Islam Slimani.
Peu de ballons et d’espaces
Le rôle des joueurs de couloirs était plus tactique pour ce match. Dans ce dernier, l’aspect esthétique a été relégué au dernier plan. Quand il y a deux latéraux excentrés, les ailiers ont naturellement moins de liberté car ils doivent se replier pour couvrir les espaces. Aussi, ils se retrouvent souvent contraints de décrocher et se placer un peu plus dans le cœur du bloc. Un dézonage qui les place dos au jeu. Et ce n’est franchement pas ce qui aide un footballeur à jouer dans le bon sens.
Ainsi, Mahrez n’a pas souvent été trouvé. Tout au long des 76 minutes qu’il a passées sur le terrain, le pensionnaire de Manchester City n’a pu faire que 10 transmissions sur 19 ballons touchés. Un nombre de ballons famélique qui ne permet en aucun cas de dire si le Citizen a raté sa prestation. En tout cas, il y aura le match “retour” dans trois jours au stade Mustapha-Tchaker. Les Fennecs devraient proposer plus de contenu. Et le numéro 7 aura plus de possibilités pour faire parler sa large palette.