Le président du Comité olympique algérien (COA), Abderrahmane Hammad, songerait sérieusement à quitter son poste. Et cette idée aurait germé en marge des Jeux Olympiques 2020. D’ailleurs, la présidence du COA n’a pas trop semblé concernée par le rendez-vous durant son déroulement. Un indice qui peut laisser croire que le premier responsable de l’instance – en vacances chez lui à Azzefoune – était décidé à claquer la porte quels que soient les résultats.
Son règne pourrait être très court. Après avoir assuré quelques mois l’intérim de Mustapha Berraf dont il fut le 2ème vice-président, Abderrahmane Hammad (44 ans) a été confirmé au poste de patron du COA le 8 juin dernier à l’issue de l’Assemblée générale élective. Une intronisation intervenue à quelques semaines des JO 2020 à Tokyo. A ce moment là, le médaillé de bronze du saut en hauteur lors des Olympiades 2000 à Sydney ne se rendait peut-être pas compte que sa posture allait être vite fragilisée.
Trop de pots cassés par d’autres à payer
Pour tenter d’éloigner la pression, il avait précisé que ce sont les fédérations qui doivent assumer les résultats des athlètes. Sauf que des choses se sont passées avant et pendant le rendez-vous japonais et certainement dans les jours à venir après ce bide sportif. Entre la charge d’Amar Benikhlef, entraîneur de l’équipe nationale de judo, le boycott de Fethi Nourine pour ne pas combattre un judoka représentant l’entité sioniste, et la bévue administrative qui a failli couter la participation aux épreuves de natation pour Sahnoune et Melih, cela en faisait trop.
Beaucoup trop de faits importants face auxquels le jeune président, qui a même préféré ne pas se rendre au Japon, a semblé dépassé et impuissant. Il a même éprouvé une forme de désinvolture préférant partir en vacances pendant que nos athlètes se battaient comme ils pouvaient pour survivre dans leurs compétitions. A partir de là, on ne peut que comprendre que Hammad était désabusé et impuissant face à un fardeau de responsabilités bien trop lourd. Afin de ne pas payer les pots cassés de ceux qui l’ont précédé et qui l’utilisent comme couverture, il préfèrerait simplement renoncer au fauteuil du COA. Avant qu’on ne lui intime l’ordre de démissionner, Hammad pourrait tout simplement rendre le tablier et mettre dans l’embarras les nababs du COA.