Comme pressenti, Didier Deschamps a fini par convoquer Rayan Cherki pour la date FIFA de juin. Pourtant, lors du stage de mars, au moment où le sociétaire de l’Olympique Lyonnais brillait, le sélectionneur des Bleus donnait l’impression que le Gone était un peu loin d’atterrir chez les vice-champions du monde. Deux mois après, le coach a complètement changé de discours. Et cela suscite – logiquement – des interrogations autour de cette arrivée qui semble forcée voire dictée.
« Que Rayan, comme d’autres, ait le potentiel de venir en Équipe de France A : Oui bien évidemment. Il y a du monde et c’est à lui de confirmer », c’est ce qu’avait déclaré Deschamps sur Cherki en mars écoulé. C’était une manière de dire que l’effectif était suffisamment embouteillé devant pour songer à ajouter Cherki l’équation.
Cherki était plus en forme en mars
Paradoxalement, pour justifier la présence du Rhodanien sur le liste de juin, le technicien français a expliqué que « ce qui fait la différence par rapport aux autres saisons, c’est qu’il a été beaucoup plus efficace en termes de passes décisives et de buts marqués. C’est ce qu’on demande aux joueurs offensifs à travers le dribble et la créativité. »
Deschamps ajoutera que « c’est plutôt une qualité d’être polyvalent, surtout pour les joueurs offensifs. Quand on est à un poste, il n’y a que ce poste-là. S’il est là, c’est pour ces qualités-là : pouvoir éliminer, ses qualités de passe et quand il est devant le but ou en situation de marquer, être le plus efficace possible. » Ce qui reste étrange c’est que DD a manqué de remarquer tout ça auparavant. Pourtant, le boom de Rayan Mathis pour cette saison était entre février et mars (3 buts et 8 offrandes sur les 8 matchs avant le regroupement de mars contre 4 buts et 2 passes D sur les 11 dernières apparitions). A ce moment-là, tout le monde s’attendait à ce qu’il soit retenu chez les Tricolores.
C’était clairement du lobbying même si Deschamps le nie
Mais Deschamps en avait décidé autrement. Par la suite, il y a eu une forme d’agitations et de forcing de la part des médias français. Surtout que certains ont assuré – à tort – que Cherki allait se tourner vers l’Algérie histoire de “contraindre” les décideurs du foot en France à le verrouiller. A ce propos, Deschamps a tenté d’assurer qu’il n’est pas adepte de ce lobbying.
« Je n’ai jamais empêché un joueur de choisir une autre sélection ou chercher à le bloquer. Quand je les prends, c’est pour nos besoins mais pas pour les empêcher de faire autre chose », prétendait-il en conférence de presse après avoir acté la promotion de Cherki chez les A de l’EDF. L’hypothèse du “verrouillage” existe bien car la tendance de convocation du joueur n’était clairement pas significative en mars. Le politico-sportif a – bel et bien – pesé dans ce feuilleton. Quoi que l’on prétende ou dise.
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