Ce dimanche 20 avril 2025 à 20h (heure algérienne), le CS Constantine se déplace au Stade Municipal de Berkane pour affronter la RS Berkane en demi-finale aller de la Coupe de la CAF TotalEnergies 2024/25. Un duel qui s’annonce intense, avec une équipe constantinoise pleine d’ambition face à un effectif marocain bien rodé. Focus sur ce premier round.
Porté par une ferveur populaire inégalée et une détermination en acier trempé, le CS Constantine s’avance dans cette demi-finale avec l’étiquette d’outsider, mais un mental de champion. Les Verts et Noirs ont déjà écrit une page d’histoire en écartant l’USM Alger, tenant du titre, au terme d’une double confrontation épique conclue par un 4-3 aux tirs au but. Ce n’était pas qu’une victoire : c’était un message. Constantine est là pour jouer, pour gagner, pour rêver grand.
Sous la baguette de Kheireddine Madoui, tacticien aguerri et ancien lauréat du prix CAF de l’Entraîneur de l’Année (2015), le CSC a bâti une identité de jeu faite d’intensité, de solidarité et d’éclairs offensifs. Brahim Dib, le maestro du milieu, est l’âme de cette équipe. Ses passes millimétrées et sa vision du jeu font des ravages. Accompagnés de joueurs comme Belhocini, buteur clutch, et un collectif qui ne lâche rien, les Sanafirs ont tout pour créer l’exploit.
Berkane, le favori à faire chuter
En face, la RS Berkane n’est pas n’importe qui. Champions du Maroc 2024/25, les hommes de Mouin Chaâbani arrivent avec une armada impressionnante : une défense de fer qui n’a encaissé qu’un seul but en 8 matchs de Coupe de la CAF cette saison, un milieu huilé par le jeune prodige Mamadou Camara, et des attaquants comme Oussama Lamlioui, capables de frapper à tout moment. Les “Orange Boys” sont des habitués des joutes continentales, avec deux titres (2020, 2022) et une finale l’an dernier. À domicile, ils sont invaincus depuis 15 matchs toutes compétitions confondues. Autant dire que le défi est colossal.
Mais le CSC n’a pas peur des favoris. L’an dernier, Berkane a éliminé l’USM Alger sur tapis vert dans l’affaire controversée autour de leurs maillots, une affaire remportée par l’Algérie au TAS. Cette fois, pas de polémique : tout se jouera sur le terrain, normalement, et les Algériens ont une revanche à prendre pour l’honneur du football national. Les Sanafirs savent que Berkane mise sur son pragmatisme et sa maîtrise des détails, mais ils comptent opposer leur fougue et leur pressing incessant pour déstabiliser cet adversaire réputé inébranlable.
Madoui devrait aligner son 4-2-3-1 habituel, avec Bouhalfaya dans les buts, une charnière solide emmenée par Belaouel, et Dib en chef d’orchestre devant la défense. En face, Chaâbani privilégie un style compact, avec un accent sur les contres et les coups de pied arrêtés, où le défenseur-buteur Dayo excelle. Le CSC devra rester vigilant, mais aussi oser. Un but à l’extérieur, et tout devient possible.
Tout est possible pour le CSC
Les Sanafirs jouent libérés, sans pression, avec cette envie de marquer l’histoire d’un club qui n’a jamais atteint ce stade en compétition africaine. Leur parcours, fait de résilience et de moments de grâce, rappelle que dans le football, tout est possible. Berkane est favori, oui. Mais le CSC a des armes, du cœur, et une détermination qui peut renverser des montagnes. Le CS Constantine a rendez-vous avec son destin. À eux de montrer que les outsiders peuvent écrire les plus belles pages de l’histoire.